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GeSi N°95 – Autour du Colloque de Créteil- Septembre 2021


ÉDITORIAL

En transition…

Il y a un an, aux premiers jours de Mars, la communauté GEII se préparait à son colloque pédagogique annuel à Créteil et entamait les travaux préparatoires à la mise en place du BUT. Une ACD était planifiée à Poitiers, au cours de laquelle l’assemblée générale du GESI devait se tenir, selon son rythme annuel habituel. Et puis, les premiers messages des collègues de l’Est de la France annonçant qu’ils ne pourraient pas venir en raison de l’épidémie qui frappait leur région.
Les unes après les autres, les manifestations étaient annulées ou reportées, dont l’ACD. Le 17, tout le pays confiné se figeait brutalement. Chacun personnellement, chaque groupe qu’il soit professionnel, associatif ou familial, se souvient de cette entrée dans un nouveau mode de vie, à défaut d’être un nouveau monde comme les mois suivants l’ont démontré, et ce, en dépit des espoirs soulevés sous le coup de l’émotion.
Au printemps 2021, le soudain coup d’arrêt a été digéré, et la machine est repartie. Avec les moyens du bord mobilisés sous les impératifs de l’urgence dans un premier temps, puis, dans le long terme, portée par l’investissement des équipes. Il faudra un jour rendre hommage au travail effectué au service des étudiants, majoritairement invisible, parfois faussement dénigré. Certes la formation ne fait pas partie de la première ligne (les soignants), dans la lutte contre la pandémie, ni même de la deuxième (les “utilities”), elle joue pourtant un rôle essentiel dans la socialisation des jeunes, comme l’acharnement du gouvernement à maintenir les écoles ouvertes le plus longtemps possible l’a montré. Ceci étant posé, le temps est venu de, non pas, tirer un bilan, mais réordonner nos chantiers d’avenir.  Et le GESI n’y échappe pas…

  Ce qui s’est arrêté doit repartir..

Le confinement de Mars 2020 a donc suspendu ce qui se préparait. L’Assemblée Générale, au cours de laquelle une mise à jour des statuts de l’Association GESI était prévue, devait être l’occasion de débattre de la mission de celle-ci et de la pertinence de ses moyens d’action : revue GESI, Colloque, concours robot, autres actions ; elle a été différée sine die. Le numéro 95 planifié pour une parution avant le colloque de Créteil, idem. Était-ce dramatique ? Non, bien sûr. L’urgence était ailleurs, auprès des étudiants en premier.
Et comme tous les regards étaient légitimement tournés ailleurs, la revue GESI aurait pu disparaître du paysage, victime  collatérale et secondaire de la crise sanitaire. L’association dont le rôle de banque facilitatrice des échanges financiers n’est plus à démontrer aurait pu survivre, par nécessité, sur un profil strictement utilitaire. Ce n’est pas ce qui s’est passé, parce que les PACD, Patrice (Guillerm) le précédent et Ali (Sari) l’actuel, ont voulu que l’association et la revue poursuivent leur mission au cœur de la Communauté GEII. C’est dans cet esprit que plusieurs réunions de travail ont été organisées, à distance, de même que l’Assemblée Générale de l’association qui s’est tenu lors de l’ACD du 15 Décembre2020.
Celle-ci a élu un nouveau Conseil d’Administration, au sein duquel le comité de rédaction de la revue GESI a pour mission spécifique de poursuivre la publication de la revue GESI. Elle a également entériné le souhait de Gino Gramaccia (Bordeaux) de quitter le secrétariat après une très longue activité au service du GESI, ce dont l’Assemblée, au nom de toute la communauté GEII d’hier et d’aujourd’hui, l’a chaleureusement remercié.


La revue GESI doit, elle aussi, repartir 

La revue que nous publions aujourd’hui est “en transition” : pourquoi ? Personne n’est dupe du faible impact  aujourd’hui de notre revue. Par combien de personnes le dernier numéro, paru en Janvier 2020, a-t-il été lu ? Trop peu vraisemblablement, en dépit de la qualité des articles ou du travail de mise en forme réalisé par l’équipe opérationnelle de Bordeaux. L’objectif du GESI n’est pas de tenir le haut du pavé, en jouant le rôle d’une revue de recherche, mais quel est-il au juste ? Lors de nos échanges en Conseil d’Administration, le rôle fédérateur de la revue GESI a été réaffirmé. Concrètement, la revue doit exprimer le travail mené en commun au sein de l’ensemble des départements GEII : lien de partage d’expériences pédagogiques couvrant les différents domaines de la formation (sciences et techniques, sciences humaines), il doit permettre de concrétiser une même appartenance à la communauté GEII. Les collègues des départements doivent pouvoir y mesurer qu’ils font partie d’un ensemble, que cet ensemble les aide et qu’ils contribuent à aider l’ensemble.  La revue devrait aussi permettre aux industriels partenaires des départements GEII de comprendre que la formation dispensée localement est alimentée par tout un tissu national. Enfin, la revue doit illustrer notre réalité, à savoir : le GEII, c’est un ensemble de technologies auxquelles les jeunes viennent se former dans nos départements, mais aussi un ensemble de personnes travaillant ensemble pour rendre ces formations possibles.

Des perspectives à court terme…

Redonner une telle consistance à notre démarche ne se fera pas en quelques semaines. Nous avons à affiner cette transition vers une revue plus ramassée sur les objectifs ci-dessus, qui conduiront vraisemblablement à inverser la démarche actuelle dans laquelle les numéros sont construits à partir d’articles proposés par des personnes ou des groupes de personnes. Dans l’avenir, nous souhaitons organiser les numéros autour d’une thématique, que différents auteurs éclaireront par un des angles en rapport avec la formation GEII. Nous espérons amorcer ce changement avec le numéro 96.

Un numéro 95 pour marquer le moment

Le numéro 95, quant à lui, est à mi-chemin :  il intègre des articles rédigés avant la crise sanitaire, toujours pertinents néanmoins, d’autant plus qu’ils s’inscrivent, pour la plupart, dans la transition du DUT vers le BUT, que ce soit à travers l’expérience de projets transdisciplinaires ou trans départements.

De même, les retours d’expérience sur 10 ans de DUETI (Bordeaux) et 13 ans de formation tri-nationale constituent des éléments forts pour préparer le BUT international  qui s’annonce. Il amorce également une présentation plus incarnée de la communauté GEII, avec une interview d’Ali Sari, PACD depuis Juillet 2020, et une visite au département GEII de Créteil, organisateur du Colloque 2021, dans des conditions particulières connues de tous. Il aurait été bienvenu de parler largement du BUT sur lequel les groupes de travail travaillent d’arrache-pied, de sorte qu’il soit opérationnel dans les prochains mois. Sauf que, dans l’effervescence, le recul n’est pas facile à apprendre. Nous avons donc choisi de différer les articles prévus sur le sujet, au profit d’une publication destinée à populariser, auprès des équipes pédagogiques, l’approche compétences. Le format bande dessinée, proposée par Tuyêt Trâm DANG NGOC, une collègue du département Info de Cergy, emporte l’adhésion en transmettant le message aussi légèrement que intelligemment.


Bonne lecture !
Le Comité de Rédaction du GESI, Mai 2021

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