GeSi N° 39
Edito
Sommaire
Ici on fait un résumé des articles et des commentaires sur la charte graphique de l’époque 🙂
NOUVEAU SOUFFLE
Les réunions préparatoires du colloque pédagogique annuel sont riches d’enseignements pour le chef de département. Il y constate par exemple que, malgré la diffusion de documents, la publication d’articles et de comptes rendus dans GeSi…, nombre de collègues n’ont que des idées assez vagues sur le nouveau programme, son esprit, son contenu, voire surtout les nouveaux volumes horaires !
Ces découvertes ne seront pas pour moi l’origine d’une remise en cause de notre système de communication interne, mais seront plutôt l’occasion de souligner deux points :
– l’opportunité du thème de notre colloque pédagogique 93, même si celui-ci n’avait pas fait l’unanimité à l’époque de son choix : la mise en place du nouveau programme à la rentrée d’octobre 93 suppose un minimum de cohérence et d’unité dans les enseignements dispensés par nos départements, et cela malgré la diversité des situations locales ; il paraît donc essentiel de se concerter et d’informer le plus largement possible avant de franchir cette étape dans l’évolution du DUT G.E.I.I.
– l’importance du colloque annuel dans notre stratégie : c’est en effet le moyen d’atteindre, de sensibiliser, et de mettre en relation directe près de 20 % du potentiel enseignant des départements G.E.I.I. : une discussion générale, des confrontations de points de vue particuliers restent le meilleur moyen d’enrichir et de développer les actions pédagogiques menées dans chaque département.
Je crains, après un préambule aussi rigoriste, de décourager certains congressistes plutôt attirés par le caractère festif de nos colloques. Je tiens immédiatement à les rassurer : cet aspect de nos débats ne sera pas oublié, nous nous y employons activement. Aussi n’hésitez pas : persistez dans votre intention de venir nombreux à Troyes ; vous vous informerez sur ce qui sera votre « bible » dès la rentrée prochaine, et cela dans un esprit convivial et un cadre, je l’espère, agréable surtout le samedi 12 juin !
Alain ROBERT, Chef du département GEII – Troyes
___________________________________________
GeSi N° 37 Mars 1993
VINGT ANS APRÈS… à TROYES !
Comme vous le savez peut-être déjà, le colloque pédagogique annuel Génie Electrique et informatique Industrielle de 1993 se déroulera à Troyes. Nous avons choisi de le placer sous le signe des « Vingt ans », puisqu’il aura lieu en effet entre le 20ème anniversaire du département G.E.I.I. troyen (ouvert en octobre 1972) et la sortie, à la fin du mois de juin, de notre vingtième promotion d’étudiants.
Dans ce contexte, la mise en place à la rentrée prochaine d’un « nouveau programme pédagogique » – nouveau surtout par son esprit et sa présentation synthétique – est l’occasion de manifester la vitalité de départements certes d’âges variés (les plus anciens n’ont toutefois pas encore atteint la trentaine) mais toujours dynamiques et prolifiques.
Le thème retenu pour ce colloque « Technologie et Systèmes » nous permettra d’analyser l’introduction d’un nouvel état d’esprit dans nos enseignements, de tenter de résoudre les difficultés ponctuelles induites par les nouvelles grilles horaires et les coefficients d’évaluation ; mais il sera aussi et surtout l’occasion de faire le point après 25, 20, 10 (voire moins) années d’existence de nos départements. Car les interrogations fondamentales ne manquent pas : je ne parle pas des problèmes de moyens – souci quotidien de tout chef de département et donc de nos assemblées – mais bien de la fonction même de nos départements. A une époque où les médias incitent à la poursuite d’études après le DUT (cf. Le Monde de l’Education de décembre 92), où les offres d’emploi ont tendance à se raréfier, où l’obtention de stages est parfois délicate, il importe de bien cerner les objectifs de notre diplôme, les fonctions auxquelles il prépare, et au besoin, d’orienter son contenu et sa pédagogie à la lumière de nouvelles données économiques.
C’est à ce vaste programme que je vous convie les 10 et 11 juin prochains, à Troyes, ville de tradition, au riche passé historique, comme vous pourrez le constater de visu, mais aussi ville industrielle en pleine mutation, ce qui nous rapproche de notre sujet.
Nul doute que vous serez nombreux à répondre à cette invitation. Croyez que l’équipe du département fera tout pour vous offrir un accueil digne de celui prodigué les années précédentes.
A bientôt, pour un colloque pétillant à Troyes, en Champagne…
Alain ROBERT, Chef du département GEII – Troyes
____________________________________________
Sommaire
GeSi N° 36 Novembre 1982
BONJOUR TROYES, AU REVOIR BREST
Il y a toujours un peu de nostalgie lorsqu’on passe un témoin, même s’il n’est pas olympique, car cela signifie que l’aventure est terminée. Peut-être qu’au lieu d’aventure, serait-il plus judicieux de parler d’épisode, l’expérience de nos prédécesseurs ayant bien guidé notre route.
Toujours est-il qu’il est temps d’effectuer un premier bilan, incomplet bien entendu, car les fruits de la réflexion de chaque participant ne peuvent mûrir que doucement.
Du point de vue organisation tout d’abord, s’il est vrai qu’il n’y a eu aucune fausse note (vos propos et cartes de remerciements renforcent cette affirmation), le mérite en revient à tous les collègues de notre établissement, qui, sans souci de grade, ont œuvré en ce sens :
– enseignants et techniciens pour l’aspect logistique,
– secrétaires et femmes de ménage pour l’accueil et les pauses café,
– secrétaires toujours, qui ont su accepter les appels téléphoniques incessants, les lettres urgentes à taper dans la minute, les heures sup et… ma mauvaise humeur (merci Yvette et Odette !),
– notre nouveau directeur enfin, et tout son staff administratif et technique, qui ont beaucoup contribué à la réussite de ces journées.
Au plaisir naturel de vous accueillir, nous nous devions aussi d’ajouter la qualité, que nous n’aurions jamais pu atteindre sans l’aide financière et matérielle de nos collectivités publiques et parapubliques :
Quant au contenu de ces journées, le nombre de participants le prouve, chacun a pu, je crois, y trouver son compte :
N’oublions pas enfin, la quinzaine d’exposants très contents de trouver en face d’eux un public averti mais aussi porteur d’espérances commerciales.
A nos collègues de Troyes qui accueilleront en juin 93, je ne peux que leur souhaiter bonne chance, ou plutôt comme il est de tradition à Brest « Bon vent ».
Michel VILLAIN, Chef du département GEII de Brest
_________________________________________
Sommaire
J’étais prévenu mais j’avoue que je n’avais pas mesuré l’ampleur de la tâche : organiser un Colloque n’est vraiment pas ce qu’on peut appeler une cure de repos. Le mois de mai 92 nous aura joué de bien mauvais tours à cause de vendredis non utilisables : le 1er et le 8 mais, bien sûr, puisqu’ils sont fixés, le 29 mai parce que bon nombre de Français feront le pont de l’Ascension.
Alors, chaque organisateur de manifestation, s’il voulait disposer d’un vendredi, a vu ses choix se restreindre et a bondi très souvent sur la première semaine de juin. Brest y a eu droit et sera très certainement embouteillé à cette époque.
Entre le Congrès des Villes Jumelées et les Rencontres Franco-Allemandes, nous aurons peut être du mal à conjuguer « Électronique de Puissance et Informatique » au présent et au futur. Vous comprendrez peut être ainsi le pourquoi des préinscriptions et surtout mon insistance pour connaître vos desiderata pour les hôtels.
Cela n’empêche pas Brest d’avoir le moral au beau fixe comme le temps d’ailleurs, et nombreux sont ceux qui sont étonnés de s’entendre dire qu’il fait beau à Brest, alors qu’ailleurs… GILLOT-PETRÉ, même sur une voie de grande écoute, ne pourra pas me démentir !
La réputation de Brest n’est plus à faire. D’ailleurs ne dit-on pas ici et dans d’autres ports qu’il y fait toujours un « temps de curé ! ». Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette expression et qui voudraient en saisir le sens, rendez-vous à Brest les 4, 5 et 6 juin 1992.
Michel VILLAIN, Chef du département GEII de Brest
GeSi N° 34 – Juin 1992
Éditorial
Génie Électrique et Informatique Industrielle : DE RAISON A PASSION
Le « jeton » qu’a bien voulu me transmettre Francis LEPAGE après le colloque de Nancy n’est peut être pas un « jeton » empoisonné, mais en tout état de cause il ne laisse pas indifférent le département GEII de Brest.
Certes, je m’y attendais car cela faisait quelque temps que j’observais certaines velléités à vouloir venir observer la Pointe de la Bretagne Le résultat du vote, fort « démocratique » d’ailleurs, à la fin d’un repas de gala joyeux et animé, n’a fait que conforter cette impression mais a aussitôt généré une certaine anxiété car le thème de ce futur colloque n’était pas choisi. Mais après tout j’avais toutes les vacances pour y réfléchir et exposer à la docte assemblée des Chefs de département les résultats de cette cogitation.
Ma décision a, en fait, été vite prise car elle répondait à deux soucis essentiels :
– d’abord montrer notre département de Brest, car à ma connaissance, c’est la première fois depuis l’existence de nos départements que nous pourrons accueillir nos collègues des « territoires d’Outre-Bretagne », et donc de montrer notre savoir-faire,
– « réhabiliter » une discipline que j’estime injustement négligée par une grosse majorité Génie Électrique. – « Faire de l’électrotechnique, c’est d’un rétro… ! ». C’est tellement plus noble de taper sur un clavier, n’est-il pas ?
Peut-être cette réflexion ne plaira-t-elle pas à tout le monde. C’est vrai, je suis provocateur et je prie les vénérables lecteurs de GeSi de m’en excuser – Mais je voudrais aussi rappeler une phrase de Hubert CURIEN dont la compétence scientifique n’est pas à mettre en doute, prononcée en 1987, lors du Colloque « Avenir du Génie Électrique » : « En science comme en technologie, il n’y a pas de sujets qui soient vieux par eux-mêmes. Seules peuvent être vieilles les manières de les traiter ».
Nous sommes tous des enseignants de Génie Électrique, nous formons des D.U.T. qui ont une très forte coloration Génie Électrique – Celui-ci a subi une profonde mutation depuis quelques années, il fait de plus en plus appel aux techniques informatiques. Mais inversement le technicien qui devra piloter depuis son ordinateur ces « périphériques lourds » que sont les actionneurs de puissance devra en connaître les fondements.
L’un ne va pas sans l’autre et ce qui a été un mariage de raison entre le Génie Électrique et l’Informatique Industrielle est devenu aujourd’hui une union harmonieuse.
Alors peut-être est-il nécessaire de revoir notre copie dans ce domaine : cela passe certainement par une modification de notre état d’esprit actuel, par un dépoussiérage de notre enseignement ; la discussion est ouverte et nous vous proposons de confronter toutes nos idées lors du colloque des 4, 5 et 6 juin prochains, qui sera du tonnerre n’en doutons pas !
Michel VILLAIN, Chef du département GEII de Brest
______________________________
Sommaire
L’automne est une saison pendant laquelle on récolte les derniers fruits de l’année, et qui engendre en conséquence des réflexions et des bilans par rapport aux semis effectués et au travail fourni. La rentrée universitaire, bien que précédent maintenant légèrement cette saison, se situe bien dans ce contexte. L’appréciation du résultat n’est jamais totalement objective. Elle dépend de notre humeur, de nos espoirs et de nos ambitions.A l’automne 90, R. ALABEDRA a publié un éditorial dans GeSi dans lequel ses « Réflexions sur l’après colloque pédagogique de Nîmes » étaient plutôt amères et empreintes d’un pessimisme certain sur l’avenir des I.U.T. dans le contexte européen en raison du blocage au schéma Bac+2.
En ce début d’automne 91, les fruits de nos projets du printemps et de notre travail au colloque de Nancy ne sont pas encore mûrs. Les décisions ministérielles pour l’ouverture de la nouvelle option et pour l’extension de l’enseignement multimédia dans de nouveaux sites n’ont pas été prises pour la rentrée. Mais les projets ne sont pas morts. La ferveur avec laquelle ils ont été et sont défendus, notamment par notre Président de l’Assemblée des Chefs de Département Jean-Claude DUEZ, et notre Président de CPN, Francis DRION, auxquels je rends hommage pour leur ténacité, a permis de franchir progressivement les obstacles rencontrés. Ne relâchons pas nos efforts, les résultats arriveront bientôt.
Je prendrai donc le parti d’afficher un bel optimisme sur l’avenir de nos départements. Le colloque a incontestablement été, une fois de plus, une réussite tant par le nombre de participants, la qualité des interventions industrielles, que par la présence d’un soleil radieux qui a bien facilité les choses. Notre colloque et notre bulletin GeSi sont des instruments de communication interne et externe performants qui renforcent notre cohésion et notre image de marque.
Je remercie encore mes collègues de m’avoir fait confiance pour l’organisation de ce colloque, et tous ceux qui m’ont aidé pour son bon déroulement. Je passe le « jeton » à Brest qui va, je n’en doute pas, nous préparer un colloque du tonnerre ! (Oui, c’était facile, mais je n’ai pas pu résister).
Francis LEPAGE
_______________________________
GeSi N° 32 Mai 1991
Il est des entreprises qui commencent simplement, dont les contours apparaissent a priori bien limités, et qui prennent au fil du temps un allure d’aventure. Lorsqu’en juin dernier, j’ai proposé Nancy comme département candidat à l’organisation de notre colloque pédagogique annuel, j’inscrivais celui-ci dan le cadre des réflexions sereines des commissions et des repas de gala qui le sont moins, que les habitués de cette manifestation connaissent bien.
Notre volonté de moderniser nos enseignements, de coller à la demande des milieux professionnels en Techniciens Supérieurs « Génie Électrique » qualifiés dans le domaine des réseaux de communication, notre souci de ne pas ajouter sans cesse de nouvelles connaissances à enfourner en deux ans à nos étudiants, et les aspirations ministérielles de développer rapidement les IUT, ont conduit l’assemblée des Chefs de Département à proposer l’ouverture d’une nouvelle option consacrée à ce domaine avant les conclusions du colloque. L’évolution est donc importante, les modalités doivent être largement débattues, elles le seront au cours de ces deux jours à Nancy.
Par ailleurs, pour permettre à un plus grand nombre d’accéder à notre formation, en particulier à ceux que des problèmes de santé, de famille, ou d’argent empêchent de suivre les enseignements de formation initiale ou continue traditionnels, nos départements se sont lancés dans la formation multimédia… Les pionniers de nos départements nous présenteront au colloque les objectifs , leurs méthodes et leurs outils.
Actualité brûlante elle aussi, comme en témoignent les nombreux débats sur ce thème en cette période, dont ceux dans un colloque spécialisé qui nous fera concurrence puisqu’il a lieu également les 30 et 31 mai.
Le colloque de Nancy est donc résolument placé sous le signe de la nouveauté et devrait être une manifestation montrant une fois de plus à l’extérieur le dynamisme de nos départements.
A l’issue du colloque, j’espère que les participants pourront transmettre aux pantouflards, aux « indispensables dans les départements qui ne peuvent donc pas se déplacer », à ceux qui pensent qu’il fait froid à Nancy… ce message qu’ils pourront chanter, après avoir bu une gorgée de mirabelle, sur l’air folklorique bien connu dans notre région :
» En passant par la Lorraine
Avec mes réseaux
Ce colloque valait la peine
Avec mes réseaux…. »
Francis LEPAGE
Chef de Département GEII de Nancy
______________________________
Sommaire
Premier dépôt légal pour la revue N° 31 le 30 décembre 1990 ISSN : 1156-0681
Il est des feuilles de chou qui ont la vie dure. C’est le cas de GesI ? Qu’on devrait plutôt comparer à une sorte de résineux au feuillage vert et persistant. Certains l’on fait pousser, d’autres l’ont enrichi d’articles innovants, d’autres encore ont su le décorer. Ce fut le travail de gens de la composition, de la maquette, du montage, de l’impression, qui ont largement contribué à donner au bulletin un « look » professionnel. Qu’ils soient ici remerciés pour leur savoir-faire et leur sacré courage : franchement, la tâche n’a pas toujours été facile.
Cela dit, s’il nous est maintenant difficile de faire mieux sur le plan technique (le passage en quadrichromie multiplierait, hélas , le coût de revient par trois!) , il faut savoir que la vie d’un bulletin de liaison et d’échanges pédagogiques comme le nôtre dépend surtout de la bonne volonté des rédacteurs potentiels que nous sommes. Des centaines d’articles ont été jusqu’à ce jour publiés qui ont toujours constitué des repères importants dans l’histoire de notre pédagogie.
Alors, continuons.
Cette année, nous essaierons de donner vie officielle au comité de rédaction qu’il importe, pour définir les orientations générales du bulletin, de réunir au moins une fois l’an. Quelle meilleure opportunité que le Colloque Pédagogique National ? ( Avec l’accord, bien entendu, des organisateurs).
Que la première réunion du comité intervienne à la faveur du colloque nancéen sur les Réseaux de communication est de bonne augure…
G. Gramacia
GEII Brodeaux
_______________________________
Entre la parution du GESI numéro 28-29 de mai 1990 et le présent numéro, l’ Allemagne est réunifiée avec déjà comme résultat un premier bilan mensuel du commerce extérieur excédentaire malgré le fardeau de l’industrie obsolète de la défunte RDA. Donc vous constatez et vous en conviendrez avec moi, une évolution rapide de l’espace géopolitique européen déjà soulignée dans l’introduction de l’éditorial précédent.Le pourquoi de cette réflexion est tout simplement qu’il doit exister une relation importante entre un commerce extérieur positif et le système éducatif. A preuve du contraire, de bons techniciens et ingénieurs font de bonnes machines. Hors les techniciens et ingénieurs allemands ou hollandais à niveau égal son plus vieux que nos étudiants et on leur laisse « assimiler » le même programme scientifique que celui de nos étudiants sur un laps de temps plus grand. Nous sommes donc les meilleurs et nous avons un commerce extérieur déficitaire, ils sont mauvais et ils ont un commerce extérieur excédentaire.
En outre nous avons besoin de plus en plus d’ingénieurs et l’on propose comme pour le Beaujolais « l’ingénieur nouveau » estampillé Descomps. Tous les établissements , des écoles d’ingénieurs traditionnelles aux universités en passant par les chambre de commerce se lancent dans ce type de formation. Et vous me direz alors quelle est la place de nos départements de GEII avec leur programme dans cette nouvelle formation ? Je vous répondrai, mon cher Monsieur, quasiment nulle ou dans le meilleur des cas une toute petite place en promettant une soumission complète aux campus universitaires puisque dans le rapport Descomps il est fortement indiqué de ne pas transformer nos IUT en Fachhhoschule. Nous devenons ainsi une préparation déguisée pour nos étudiants en poursuite d’études pour cette nouvelle filière.
C’est dans ce contexte que les quatre commissions du colloque pédagogique de Nîmes ont travaillé en tenant compte des trois contraintes énoncées dans le précédent éditorial. Les trois premières commissions, électronique, automatique et électronique de puissance ont reconnu l’importance de l’électronique analogique comme indispensable à la formation de nos étudiants.
La quatrième commission sur les expériences européennes des GEII a souligné, quant à elle, la flexibilité et la dimension humaine des formations de nos voisins.
En essayant de satisfaire aux exigences suivantes :
les trois commissions dites « techniques » ont proposé des programmes pédagogiques en prenant inconsciemment comme base de départ un étudiant présentant quelle que soit l’origine de son bac les caractéristiques suivantes :
On pourrait continuer longtemps la liste des qualités de cet homo sapiens abstrait, fruit de nos programmes pédagogiques, programmes qui s’abattront sur un homo sapiens bien réel celui-là issu directement des bacs C,D,E,F2 et F3. Ainsi nous obtenons avec des étudiants plus brillants que ceux de nos voisins européens un balance du commerce extérieur chroniquement déficitaire et nous laissons les Fachhochshule aux Allemands en se demandant, M. Descomps, qui , d’eux ou de nous relèvera le prochain défi de l’industrialisation de l’Europe tout entière (Est compris).
En conclusion, je constate, amer, que nous nous cramponnons à nos deux années d’IUT entraînant de ce fait une non reconnaissance européenne du DUT. Notre système IUT se trouve donc figé malgré les troisièmes années déguisées sous le label Diplôme d’Université. Les programmes pédagogiques auront de plus en plus de mal à tenir en deux ans et j’en suis, avec colère, à souhaiter que les progrès techniques n’aillent pas trop vite pour ne pas atomiser ces mêmes programmes et pour avoir encoure en face de moi des étudiants à dimension humaine.
R.ALABEDRA – GEII Nîme
Chef du département
__________________________