GeSi N°41 Juin 1994

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Éditorial

Colloque Inventif de Poitiers

Les formations à Bac+2, et particulièrement les DUT, ont connu un développement massif depuis quelques années, réclamées tant par le CNPF que par les organisations professionnelles et par les politiques (personnalité politique influente = délocalisé dans sa ville).

Ces « cadres intermédiaires diplômés » sont une spécificité française, car ils sont difficilement classables dans le paysage Européen où le niveau universitaire de base est plutôt Bac+3.

Même si l’accès aux fonctions de cadre, selon les conventions collectives est prévu à Bac+3, l’expérience montre que bon nombre de DUT GEII soit par promotion interne, soit par le CNAM, ou par tout autre type de formations ont atteint le niveau cadre.

Et pourtant depuis quelques mois certains ont voulu faire croire qu’il y avait « Constat d’Incapacité à Produire » (CIP) concernant nos diplômés ! … Je reste persuadé de la vraie réussite de mise en place des DUT.

Lors de la création des IUT en 1966, une poignée d’audacieux osaient affirmer : « il est aujourd’hui absolument indispensable de former des étudiants prêts à répondre aux besoins du monde du travail ». Vingt-huit ans plus tard ils sont certainement aussi peu nombreux à penser le contraire.

Ce revirement de pensée est sans nul doute dû pour une part importante au comportement des DUT dans le monde de l’entreprise, mais aussi au travail effectué par les différents intervenants dans la formation des DUT.

En effet, quelle formation autre que l’IUT peut se prévaloir d’avoir comme formateurs des enseignants du supérieur, des enseignants du second degré et des gens de la profession ? Qui peut se prévaloir d’avoir un stage d’au moins dix semaines dans le milieu industriel réellement pris en compte par les jurys de délivrance du diplôme ? Qui peut se prévaloir comme les GEII d’avoir chaque année un colloque pédagogique national réunissant entre 150 et 200 personnes qui élaborent et mettent en commun des idées afin de faire progresser la formation des DUT GEII ?

J’arrêterai là mes considérations et, persuadé de l’excellent travail qui est fait dans nos départements, je poserai une seule question : Comment « enseigner aujourd’hui les technologies du futur ? ».

Je vous invite à partager cette préoccupation à Poitiers les 9, 10 et 11 juin 1994.

Il nous sera impossible de relater en deux jours toutes les expériences faites dans nos quarante-neuf départements.

A la lecture des programmes dans GeSi, vous pourrez constater qu’il y a matière pour tout le monde à venir écouter puis discuter des expériences pédagogiques faites par les uns et les autres.

Mesure ou simulation, composant de base ou fonction, langage Pascal ou C ou temps réel, projets dirigés ou industriels, pédagogique dirigée ou autonomie… autant de thèmes pour lesquels je suis persuadé, chacun repartira avec des idées nouvelles afin d’améliorer comme toujours notre enseignement.

J’espère que le Département GEII de Poitiers sera à la hauteur pour vous accueillir Comme Invité à Poitiers. Je ne sais pas pourquoi ce sigle me revient à l’idée… mais oublions… et continuons à travailler pour le sigle DUT GEII.

Depuis vingt-huit ans nous n’avons cessé de nous informer, de réfléchir, d’échanger des idées, de travailler, nous continuerons et Poitiers sera une étape de plus à ajouter à notre évolution…

A Poitiers pour parler et… voir… le FUTUR.

Maurice LEMERCIER, Chef de Département GEII de Poitiers

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Sommaire

  • Programme du colloque
  • TR et projets au département GEII de Brive
  • Culture et communication en GEII
  • Forum : Une évolution possible de l’accès au DUT
  • Les stages à Saint-Étienne
  • Convertisseur AC/DC de type PFC
  • Sésame, ouvre-toi !
  • Compte rendu des journées de la section électrotechnique du club EEA
  • Une idée originale devenue une réalité économique et culturelle
  • Ici on fait un résumé  des articles et des commentaires sur la charte graphique de l’époque

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