Archives mensuelles : avril 2018

Le GeSi N° 11- Mars 1995

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Sommaire

  • l’assemblée des chefs de département
  • la vie de notre association
  • une enquête sur les offres d’emploi
  • le T.P clé en main : pont triphasé à thyristors, commandés par microprocesseur
  • les prochaines journées pédagogiques
  • apports de la technique de l’autoscopie à l’étude de la communication entre enseignant et étudiants
  • mauvais rêve
  • bibliographie – annonces

 

 

 

GeSi N° 9 Mars 1984

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Sommaire

  • Comment vont se développer les IUT de 84 à 88
  • LA CAO
  • Application de la CAO a l’identification et à la commande de processus
  • 12 Proposition : la CAO en GE
  • 13 Une spécialisation intéressante à Grenoble : les techniques de réalisation en micro- électrique
  • L’ASSEMBLÉE DES CHEFS DE DÉPARTEMENT
  • Bilan 83 du développement de la filière électronique
  • Des chiffres à méditer
  • les écoles d’été
  • LES JOURNÉES PÉDAGOGIQUES
  • Nice7-8 juin 1984
  • VIE DE L’ASSOCIATION
  • Bilan de l’exercice
  • CONSEILS
  • Pour une carrière fulgurante

GeSi N° 8 Décembre 83 – Spécial Toulon

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SOMMAIRE

  • Proposition pour un programme de mathématiques 3
  • Qui participait ?
  • Proposition pour un programme de physique
  • Publicité
  • Tribune libre : « Et si on s’entendait…pour parler géométrie analytique ? »
  • Aménagements pédagogiques
  • Les idiots utiles
  • En bref
  • Annuaire des départements Génie Électrique 1983-1984

Extrait de la revue : les idiots utiles 

« La valeur d’une entreprise tient moins à ses leaders qu’au nombre de ses « idiots utiles”. Ces derniers naturellement, n’accèdent jamais à la direction. Il leur manque la sûreté de soi, la combativité, les relations et surtout la conscience de leur propre utilité. « 

Comité d’Études Supérieures Industrielle)

Dans toute entreprise, on trouve :

  • Les leaders. Mais les chefs-nés sont en fait très rares : 10 % tout au plus. Ce sont ceux qui fixent les objectifs, donnent les impulsions et décident du destin de l’entreprise ou de l’organisation
  • Les collaborateurs, « boule-de-billard », la catégorie la plus nombreuse : 77 %. Individus sans initiatives, ils ne travaillent que lorsqu’ils sont poussés.
  • Les nullités, environ 12 %, non seulement ne travaillent pas, mais dérangent les autres. Il serait préférable de les mettre à la retraite ou de leur demander d’écrire l’histoire de l’entreprise.
  • Les 10 % d’idiots utiles, enfin, font tout le travail. Ils sont véritablement indispensables. Dévoués à l’entreprise et d’une loyauté absolue envers leurs supérieurs. On peut compter sur eux. Le travail est pour eux un plaisir. 

Malheureusement, ils ne se trouvent dans leur forme chimiquement pure que dans les grandes entreprises d’au moins 2 500 personnes, les organisations de plus de 250 et les administrations qui comptent plus de 150 employés. Les idiots utiles viennent au monde obsédés par un complexe de « fair-play » qui leur fait accepter toutes les injustices d’en haut. Ce même complexe les empêche d’avoir la volonté de s’imposer. Ajoutons à cela une certaine maladresse dans les contacts humains. La plupart des idiots utiles n’ont d’ailleurs pas une vue claire de leur propre intérêt et s’installent dans leur destin médiocre. Ils sont évidemment très appréciés de leurs supérieurs. Non seulement ils leur apportent prestige et considération mais encore des avantages pratiques. L’utilité maximale de ces « idiots » est atteinte lorsque les supérieurs peuvent s’identifier totalement à leur travail et qu’il ne leur reste plus qu’à signer.

Les idiots utiles ignorent les maladies, ne s’absentent jamais. Le voudraient-ils, qu’ils ne le pourraient pas car il leur faut donner sans cesse des preuves de leur utilité. Par ailleurs, ils doivent pour rester efficaces, se recycler en permanence et travailler sous une pression constante. Ils n’ont pas de temps pour les réunions privées, les cocktails, les véritables lieux où se traitent les affaires et se distribuent les postes. Malgré leur courage et la modestie de leurs ambitions, les idiots utiles subissent sans cesse les attaques d’une majorité de l’entreprise. Ils sont en effet amenés à intervenir en permanence dans des domaines autres que le leur parce que les titulaires ne veulent, ou ne peuvent, accomplir les tâches importantes de leur fonction. C’est dire que leur simple existence démasque les nullités et les collaborateurs « boule-de-billard ». La critique des idiots utiles n’est presque jamais officielle et motivée, elle reste souterraine et subjective. La majorité leur reproche des exposés trop courts ou trop longs, des propositions trop utopiques ou trop banales, un style trop journalistique ou trop technique. Vraiment, les idiots utiles ne soupçonnent pas combien ils sont utiles. 

Nous remercions le C.E.S.). (Comité d'Études Supérieures Industrielle) qui nous a permis de reproduire cet article.  

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Extrait de la revue : TRIBUNE LIBRE 
et si l’on s’entendait... 

« Je pense qu’une entente est souhaitable entre les enseignants et les utilisateurs des mathématiques, au moins au niveau des I.U.T., si on veut que le programme officiel constitue une référence valable et admise comme telle. »

Lettre ouverte de L. HUGON, adressée aux Membres de la Commission « ‘Programmes de base Maths – Physique ». 

Ayant participé aux travaux de la commission qui était chargée de rédiger le nouveau programme de mathématiques, l’ai été surpris par les réticences de certains collègues lorsqu’on parle d’un enseignement plus concret dans cette matière. Un argument (?) souvent retenu semble être qu’il faut songer aux quelques étudiants qui poursuivent leurs études. Je réponds que la finalité des I.U.T. est clairement définie et qu’il faut être efficace, avec les moyens dont on dispose. Par ailleurs, on semble Ignorer l’échec de la réforme des mathématiques modernes dans le second degré, et le fait que la contre-réforme de 1977 atteint cette année la classe de terminale. Il serait sans doute temps de songer à notre propre contre-réforme

Je pense qu’une entente est souhaitable entre les enseignants et les utilisateurs des mathématiques, au moins au niveau des I.U.T., si on veut que le programme officiel constitue une référence valable et admise comme telle. 

Dans le cadre de cette tribune libre, mon propos sera beaucoup plus modeste et concernera maintenant l’enseignement de la géométrie, discipline tellement utile et négligée. Le texte qui suit est constitué par une introduction et une proposition de programme que j’avais faite auprès de la commission mais qui n’a pas été retenue. Je voudrais que ce texte suscite quelques discussions et que de nombreux col lègues me fassent part de leurs remarques et commentaires. 

le programme proposé 

3.1 Les Vecteurs 

Vecteurs liés et vecteurs libres – Multiplication par un scalaire Somme – Dépendance et indépendance linéaire -Bases et repères — Coordonnées cartésiennes — Translation Rotation – Produits scolaire, vectoriel et mixte. 

3.2 La droite et la plan 

Définitions diverses et équations Exercices (intersections, distances) – Cas particulier de la géométrie plane. 

3.3 Fonction vectorielle d’une variable

Dérivation – Développement de Taylor – Représentation paramétrique d’une courbe – Étude d’une courbe au voisinage d’un point ordinaire – Tangente – Plan osculateur – Courbe – Torsion – Exercices simples (hélice circulaire…)

3.4 Étude particulière des courbes planes

Fonctions explicites – Rappel des connaissances élémentaires Représentation paramétrique – Étude d’une courbe ou voisinage d’un point quelconque – Points singuliers – . Points doubles – Branches infinies – Droites et courbes asymptotes – Formules en coordonnées polaires – Fonctions implicites – Courbes défi nies géométriquement Inversion – Coniques – Familles de courbes – Enveloppes. 

3.5 Fonction vectorielle de deux variables

Dérivation partielle – Développe ment de Taylor – Représentation paramétrique d’une surface – Courbes coordonnées – Étude sommaire d’une surface au voisinage d’un point ordinaire – Notion de quadrique osculatrice Exercices simples (plan tangent, normale). 

Commentaires

Il est bon d’utiliser différentes notations (systèmes de coordonnées…) Les exercices doivent être aussi variés que possible, de façon à développer chez l’étudiant une certaine intuition et une initiative qui ne peut pas apparaître lorsqu’on se contente de quelques modèles. Il faut encourager les calculs numériques et les approximations. 

…pour parler de géométrie analytique

Lettre ouverte de L. HUGON, adressée aux Membres de la Commission « ‘Programmes de base Maths – Physique ». 

INTRODUCTION Depuis plusieurs années, la Géométrie classique, telle qu’elle était enseignée jadis, en faisant appel à l’intuition et à un système de représentation qui donnait d’ail leurs un certain sens pratique aux étudiants, a été systématiquement éliminée des programmes. En effet, tout raisonnement qui tend à s’appuyer sur des réalités expérimentales est considéré comme suspect a priori, voire coupable. On donne dans l’abstraction, le langage devient un code qui mystifie et décourage l’utilisateur. 

Les jeunes gens qui entrent en Université, et en particulier nos futurs techniciens des I.U.T., sont de piètres calculateurs dès lors qu’il s’agit de résoudre des problèmes concrets, sans doute parce que la Physique ne pose pas ses problèmes comme un professeur de Mathématiques. Nous sommes un bon nombre d’enseignants à penser que l’abandon de la Géométrie classique a eu des conséquences particulièrement néfastes dans la formation de nos étudiants. 

Naturellement, au niveau bacc + 1 ou bacc + 2, il n’est pas question de revenir sur les triangles semblables et autres exercices dont l’intérêt pratique n’est pas évident. Par contre il est important, et même fondamental, de savoir traduire des propriétés géométriques par des relations et de savoir étudier ces relations. C’est la raison pour laquelle il serait hautement souhaitable de consacrer une part assez importante du cours de Maths à la Géométrie Analytique. 

Nous pensons qu’il faudrait traiter cette partie du programme en utilisant un vocabulaire simple. Lorsqu’on parle des vecteurs et de l’espace des techniciens, les mots affine, euclidien, etc, ne sont pas indispensables. Il faut éliminer les subtilités inutiles au niveau qui nous intéresse, mais ne négliger aucune des techniques mathématiques courantes. On ne peut pas traiter d’espaces et de sous-espaces vectoriels, d’isomorphismes, etc, et refuser d’aborder la simple notion de courbe. Nous devons au contraire aller dans le sens des applications. Par exemple; il serait dommage de ne pas enseigner correctement le calcul vectoriel, outil remarquable, sous le prétexte (non avoué) qu’il va souvent de pair avec une vision matérielle des choses. Un bon cours de Physique comporte toujours des figures et la rigueur absolue (?) n’est pas un but ultime. 

Les enseignants de Mathématiques veulent traiter les principaux aspects de la Géométrie Analytique sous forme d’exercices dispersés dans différents chapitres. Je crois que le problème est escamoté. La proposition qui suit pourrait certainement être l’objet de discussions et de modifications diverses, mais je voudrais surtout savoir ce que pensent les physiciens de ce type d’enseignement, le programme étant éventuellement à revoir. 

 L. HUGON, Professeur - I.U.T. de Montluçon Avenue Aristide Briand - 03100 MONTLUÇON 

GeSi N° 7 – mai 1983

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Sommaire

Les programmes Maths et Physique des Journées Pédagogiques
T.P Clés en main Oscillateur modulable en fréquence et boucle d’asservissement de phase
L’école d’été de Grenoble des IUT G.E

 

GeSi N° 6 – Toulon 1983

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Éditorial

INFORMATIQUE, INFORMATIQUE !

Un concours de circonstances a voulu que ce bulletin N°6 regroupe des articles portant sur l’informatique appliquée à l’électronique.

Est-ce vraiment un concours de circonstances, ou faut-il au contraire y voir la précipitation spontanée d’une tendance existante qui émergerait maintenant ?

Quoiqu’il en soit, nous ne manquerons pas d’en mesurer les conséquences sur le contenu des enseignements d’électronique « traditionnelle » et les commissions de révision des programmes auront du pain sur la planche, pardon ! Sur l’écran de la visu.

Ainsi donc, fini le fer à souder pour les T.R. ! Quelle économie de matériel ! Finies aussi les approximations dans le calcul, si délicates à faire digérer aux étudiants : l’ordinateur peut encaisser n’importe qu’elle loi mathématique (si l’on est pas trop pressé!). Il nous donne même un aide à l’interprétation des résultats si nombreux et si fouillés qu’il fournit.

Nous rêvons.

Heureusement(?), il faut le concevoir, cet ordinateur, décider de ce dont il sera capable. L’homme reste ! (air connu).

Gesitron

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SOMMAIRE

Journées pédagogiques
Éditorial
Assemblées des chefs de département
2 décembre1982
21 Janvier 1983

Réalisation d’un filtre numérique
Dossier détachable
Expérience pilote d’introduction à la C.A.O
Programme F.F.T sur une calculatrice programmable HP 41C
Annuaire 82/83

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Extrait de la revue : EXPÉRIENCE PILOTE D’INTRODUCTION A LA C.A.O. DANS UN DÉPARTEMENT « G.E. » D’I.U.T. (P. Verner )

« La Conception Assistée par Ordinateur est une nécessité impérieuse dans de nombreux domaines du GÉNIE ÉLECTRIQUE. Après avoir rappelé ces domaines, nous exposerons les modalités pratiques de la conduite de cette expérience pédagogique et nous décrirons le matériel utilisé. Enfin, nous indiquerons les retombées industrielles espérées. « 

Introduction

La Conception Assistée par Ordinateur connaît actuellement une croissance que l’on peut qualifier d’explosive. Cependant, cette croissance ne pourra être maintenue que s’il existe un personnel formé à ces techniques en nombre suffisant. Les Départements des INSTITUTS UNIVERSITAIRES DE TECHNOLOGIE ont un rôle important à jouer dans l’initiation des futurs techniciens supérieurs à la C.A.O. Si le problème se pose avec beaucoup d’acuité en GÉNIE MÉCANIQUE, il est déjà très sensible en GÉNIE ÉLECTRIQUE. 

Aussi, le Département GÉNIE ÉLECTRIQUE de LONGWY procède-t-il actuellement à une expérience pilote d’introduction à la C.A.O. dans ses enseignements technologiques. Après avoir exposé les motivations de cette expérience, nous en indiquerons les modalités et le matériel utilisé. Enfin, nous insisterons sur les retombées, principalement au niveau des Petites et Moyennes Industries, qu’il est possible d’en attendre. 

POURQUOI UN ENSEIGNEMENT D’INTRODUCTION  A LA CAO EN GÉNIE ÉLECTRIQUE?

Dans l’esprit du grand public, la conception assistée par ordinateur semble principalement dédiée aux applications mécaniques, en raison, sans doute, du côté très spectaculaire de celles-ci. Cependant, dans la plupart des estimations, il est certes admis que la mécanique représente plus de 50% des applications de la C.A.O., mais il est aussi indiqué que l’électricité – électronique en représente environ le quart. La C.A.O. est désormais indispensable dans deux grands domaines du GÉNIE ÉLECTRIQUE:

  • la conception des circuits intégrés à très grande échelle (V.L.S.I.)
  • la conception et la validation des automatismes complexes. 

A.- La conception des circuits V.L.S.I.

Actuellement, les techniques de fabrication des circuits intégrés permettent la commercialisation de circuits comportant plusieurs dizaines de milliers de transistors. La conception de ceux-ci, dans des délais et à un coût qui ne soient pas prohibitifs, n’est possible que grâce à un usage intensif de la C.A.O. Il pourrait être estimé que la conception de tels circuits est désormais réservée à une très petite minorité de firmes qui seules disposeraient des connaissances technologiques et des ressources financières indispensables. La mise au point de nouvelles méthodes de conception des circuits V.L.S.I. comme celles développées par MEZD and COWAY a permis de raccourcir considérablement les délais d’étude. La « productivité » des concepteurs peut atteindre plusieurs milliers de transistors par mois. Grâce à ces nouvelles méthodes de conception, les circuits intégrés « à la demande » vont connaître un essor très important au cours des années 1980. Conception et fabrication étant en grande partie maîtrisées, le problème ne sera plus « comment fabriquer » mais « que fabriquer? ». 

Les chercheurs et ingénieurs travaillant dans les domaines de l’intelligence artificielle, du traitement du signal ou encore de la robotique, vont pouvoir directement intégrer les circuits dont ils ont besoin. En France, une analyse des besoins dans les secteurs industriels utilisant la microélectronique a montré qu’il était nécessaire de former chaque année et au minimum, trois cents ingénieurs dans ce domaine: deux cents en conception et cent en technologie. Or, comme il est généralement estimé que l’emploi d’un ingénieur induit deux à trois postes de techniciens, on peut donc mesurer les besoins de formation au niveau des techniciens supérieurs. Le chiffre le plus couramment admis est celui de cinq cents techniciens supérieurs « initiés » à la C.A.O. Génie Électrique en 1985. 

B.- La Conception Assistée par Ordinateur des automatismes complexes. 

La nécessaire automatisation des outils de production en vue d’accroître leur compétitivité provoque un accroissement très important de la demande dans ce domaine, principalement au niveau des solutions programmées. Si le coût du matériel n’a cessé de décroître tout au long des années 1970, par contre celui du logiciel n’a pas cessé d’augmenter pour devenir très largement prépondérant. De plus, l’accroissement de la complexité des automatismes, principalement au niveau des tâches à accomplir, fait qu’il n’est plus possible d’accepter la moindre erreur de conception ou que la défailance d’un organe compromette la sûreté de fonctionnement. Avant toute implantation, un automatisme doit être certifié conforme au cahier des charges et son comportement en toutes circonstances analysé. Ainsi, les problèmes de validation, l’accroissement de la productivité des programmeurs conduisent à un recours de plus en plus important à la conception assistée par ordinateur, d’autant plus que les modèles de description-simulation (Grafcet, Réseaux de Pétri) sont désormais largement connus et diffusés. 

C.- L’explosion de l’informatique graphique

L’efficacité de l’utilisation de la C.A.O. repose sur la bonne qualité du dialogue homme-machine d’où l’usage intensif de périphériques graphiques. La très grande diffusion prévisible de ces matériels entraînera une demande croissante en techniciens de maintenance, familiers de la technologie des consoles de visualisation, des tables à numériser ou traçantes. Ils devront aussi pouvoir comprendre et modifier les logiciels de base de ces périphériques et éventuellement réaliser des interfaces de couplage à différents types d’unité centrale. Par la suite, des notions sur les techniques de synthèse vocale et de reconnaissance de la parole seront aussi nécessaires. Outre ces trois domaines d’activité, la C.A.O. GÉNIE ÉLECTRIQUE se développera aussi dans les secteurs plus « classiques » tels que l’implantation des circuits imprimés, les circuits hybrides ou encore le schéma (D.A.O.) 

D.- Le Technicien Supérieur en Génie Électrique et la C.A.O.

Pour les raisons précédemment exposées, une forte demande de techniciens supérieurs déjà familiarisés avec les techniques de la C.A.O. est à prévoir dès maintenant. Les besoins sont encore très difficiles à évaluer avec précision, de l’ordre de quelques dizaines en 1982 à quelques centaines en 1985 comme on l’a déjà indiqué. Déjà, les grandes entreprises de construction électrique-électronique, les fabricants de circuits intégrés qui les premiers ont eu recours à ces techniques se plaignent de ne pas pouvoir recruter suffisamment de techniciens déjà formés. D’autant plus qu’ils sont unanimes à reconnaître que l’utilisation des moyens C.A.O. qu’ils développent ou utilisent sont du niveau du Diplôme Universitaire de Technologie, à condition cependant que sa formation initiale l’y ait préparé. En outre, les récents progrès de la microélectronique, en particulier les microprocesseurs 16 puis 32 bits, les mémoires 64 Kbits puis 256 Kbits qui permettent une diminution très sensible des coûts des matériels de C.A.O., l’accès à des centres de calcul par les réseaux télé-informatiques (TRANSPAC) vont rendre plus accessibles les outils de la C.A.O. à de petites et moyennes entreprises.

Paradoxalement, de nombreuses P.M.E. ‘en GÉNIE ÉLECTRIQUE. ont une activité de conception plus importante que certaines sociétés de taille nettement supérieure car elles sont très souvent sollicitées pour la conception et la réalisation de dispositifs spécifiques à diffusion restreinte. Comme ces P.M.E. emploient un grand nombre de techniciens et relativement peu d’ingénieurs, – les débouchés risquent d’être nombreux. De plus, comme nombre de Départements d’I.U.T. ont développé des relations privilégiées avec des P.M.I., principalement au : niveau des transferts technologiques, l’introduction de la C.A.0. en formation initiale risque fort d’accroître ces besoins. Une appréciation « numérique » de ceux-ci reste pratiquement impossible, la plupart des chiffres avancés risquant d’être trop pessimistes. 

E.- Enseignement C.A.O. et programme pédagogique

Les Départements d’I.U.T. délivrent un diplôme national et de ce fait doivent dispenser un enseignement tel que le volume des connaissances à transférer aux étudiants est défini dans chaque discipline par une Commission Pédagogique Nationale regroupant des enseignants et des industriels. Cette caractéristique peut être ressentie comme une contrainte et empêcher toute expérience pilote menée dans un seul Département. Or, il ne s’agit pas de former des concepteurs de systèmes C.A.0. mais des utilisateurs d’une technique, certes nouvelle, dans un domaine d’application bien précis: le GÉNIE ÉLECTRIQUE. Dans ce cas, l’introduction de la C.A.0. dans l’enseignement ne doit pas être comprise comme l’adjonction d’une nouvelle rubrique au programme pédagogique mais elle suppose au contraire un effort de rénovation pédagogique, sans remise en cause de la nature des connaissances transmises. Aussi, il est nécessaire que chaque responsable d’enseignement  intègre cette nouvelle technique et essaie, principalement au niveau des exercices d’application, de familiariser les étudiants à son utilisation. En Électronique, l’enseignement magistral devra mettre l’accent sur la modélisation physique des composants, sur la précision des modèles mathématiques. Les exercices et travaux pratiques devront permettre de confronter les résultats prévus par les outils C.A.0. avec ceux expérimentalement relevés sur les montages. En Automatique continue, il faudra insister sur les techniques d’identification et d’approximation des modèles. Quant aux automatismes séquentiels, on mettra l’accent sur la validité et la sûreté de fonctionnement’ avec l’aide des outils de description. Par contre, au niveau des Travaux Pratiques, des modifications pédagogiques plus importantes sont à prévoir. Le recours aux outils C.A.O., pour illustrer les exemples, doit devenir un réflexe permettant, en outre, d’aborder des problèmes plus importants que ceux généralement traités à la « main ». 

NATURE DE L’EXPÉRIENCE PILOTE

L’expérience pilote d’introduction à la C.A.O menée par le Département GÉNIE ÉLECTRIQUE de LONGWY porte principalement trois axes:

– initiation des étudiants à l’emploi de « gros logiciels »,
– participation des étudiants à la conception et à la mise au point de logiciels de C.A.O. « pédagogiques »,
– étude de la technologie des périphériques orientés C.A.O…

A.- Utilisation des logiciels C.A.O.

Contrairement aux applications mécaniques pour lesquelles il existe déjà des logiciels de conception qui peuvent être considérés comme des « standards industriels » comme CADAM, CATIA, EUCLID pour les logiciels de représentation en trois dimensions, la situation est très différente en GÉNIE ÉLECTRIQUE où peu de logiciels occupent une place dominante sur le marché. Nous pensons cependant que pour bien sensibiliser et motiver les étudiants, il est nécessaire de mettre le plus rapidement possible à leur disposition de tels outils C.A.O. Par la suite, l’enseignement devra tenir compte de leur disponibilité et, pourquoi pas, s’articuler autour d’eux, soit pour illustrer une partie du cours, soit pour approfondir les concepts qu’ils mettent en jeu. Dans notre expérience, le premier logiciel exploité a été le programme S.P.I.C.E. (Simulation Power with Integrated Circuit Emphasis) développé à l’Université de BERKELEY en Californie. Il présente la particularité de ne pas nécessiter d’organes périphériques sophistiqués, un écran-clavier et une imprimante 132 colonnes suffisent.

Le programme S.P.I.C.E. permet la simulation de circuits électroniques complets, puisque, outre l’emploi de résistances, capacités, inductances, etc…, il possède des modèles perfectionnés de diodes, transistors bipolaires, à effet de champ et du type M.O.$. Il permet l’étude statique mais aussi l’analyse fréquentielle ou encore la réponse impulsionnelle des circuits simulés. Il peut être utilisé en électronique aussi bien pour l’étude des différents composants que pour la conception des circuits (comme par exemple des filtres). Un autre avantage est sa disponibilité dans les principaux centres de calcul universitaires. (Pour notre part, nous avons fait procéder à son implantation sur l’IRIS 80 de l’Institut de Calcul Automatique de NANCY). A l’heure où nous écrivons ces lignes (Mars 1982), nous sommes toujours à la recherche d’un logiciel de simulation logique permettant la simulation des pannes (par collage à zéro ou à un) et l’étude de séquences de test. Enfin, nous souhaiterions avoir accès à un programme d’implantation de circuits imprimés performant. Ces programmes seraient implantés sur l’IRIS 80, mais le coût de ces produits est largement incompatible avec l’enveloppe financière dont nous disposons. 

B.- Réalisation de logiciels pédagogiques de C.A.O.

Bien que notre expérience se propose essentiellement de  former des utilisateurs, nous estimons qu’il est nécessaire que ceux-ci aient des notions précises des principes de fonctionnement des programmes de C.A.O.

Même s’il est admis que l’utilisation d’un logiciel de C.A.O. doit être transparente au niveau informatique, un utilisateur avisé, au fait de la structure interne des programmes, pourra probablement en faire un meilleur usage. Ainsi, nous souhaitons que nos étudiants prennent conscience des problèmes précis rencontrés lors de leur conception, principalement sur deux points:
– celui de la modélisation,
– celui de l’interactivité.
Pour cela, nous avons entrepris de les associer à la conception de programmes pédagogiques qui, bien que présentant un faible degré de complexité, restent très proches de la réalité. Pour illustrer les problèmes de modélisation, nous avons choisi un logiciel de simulation logique qui permet d’inclure différents modèles, présentant des retards ou non, ou encore la possibilité d’introduire des défauts permanents. Dans ces conditions, l’étudiant prend rapidement conscience de ce qu’il peut attendre d’un tel programme, comme par exemple pour les problèmes d’aléas. 

Les problèmes d’interaction homme-machine sont mis en évidence sur un programme de simulation d’automatismes séquentiels décrits par un GRAFCET. L’accent est mis sur les différentes méthodes d’introduction du graphe dans l’ordinateur et sur la présentation des résultats de la simulation à l’utilisateur.:

Les étudiants sont amenés à se poser les questions suivantes :
– quelles sont les informations à fournir au concepteur pour l’écriture d’un logiciel adapté?
– quel degré d’autonomie peut-on lui laisser?

Dans ces conditions, il n’est pas toujours vain de rappeler que les programmes qu’ils doivent écrire doivent être aisés d’emploi et conçus pour l’utilisateur final, même si cela leur demande des efforts supplémentaires de conception et de mise au point!  Enfin, des exercices de programmation portent sur des programmes de base en informatique graphique. Tous ces programmes sont écrits en PASCAL afin de leur assurer une (relative?) portabilité. 

C.- Étude de la technologie des périphériques C.A.O.

Un des principaux débouchés des diplômés des I.U.T.-Département GÉNIE ÉLECTRIQUE est la maintenance des systèmes informatiques. L’ « explosion » de l’informatique graphique, avec les périphériques spécialisés qu’elle comporte, nécessitera pour leur maintenance des spécialités avec des connaissances spécifiques. Pour cela, dans le cadre des projets d’étudiants de deuxième année, nous lançons l’étude d’une gamme de consoles graphiques, couleurs ou non, conçues autour du processeur spécialisé intégré EF 96365. Là encore, cette gamme, puisqu’elle utilisera soit un microprocesseur 8bits (6809), soit un microprocesseur 16 bits (68000), permettra aux étudiants d’acquérir des notions précises sur les logiciels graphiques de base et les interactions matériel-logiciel. La réalisation de cette gamme de consoles graphiques permet en plus d’introduire un enseignement de « conception de produits » afin de dépasser le cadre strictement technique de cette opération. Actuellement, on s’oriente vers une structure modulaire, conçue autour de cartes microsystèmes au format « EUROPE » et au standard du bus VME qui vient d’être nouvellement proposé. L’aspect « design » est loin d’être négligé et excite fort les imaginations. 

D.- Conférences sur la C.A.O.

Seules 12 heures supplémentaires de cours magistral, constituées par des exposés d’ordre général sur la C.A.O. sont utilisées dans le cadre de cette expérience pilote. Elles permettent une synthèse de l’enseignement réalisé et doivent présenter un panorama aussi exhaustif que possible de ce qu’est la Conception Assistée par Ordinateur et de ses applications dans le domaine du GÉNIE ÉLECTRIQUE.

Les principaux thèmes de ces conférences sont :
– présentation générale de la C.A.O..
– grands domaines d’utilisation en GÉNIE ÉLECTRIQUE (l’accent est mis sur la conception des circuits intégrés V.L.S.I.),
– les matériels de la C.A.O.: systèmes ouverts et fermés,
– conséquences de l’introduction de la C.A.0. dans la vie de l’entreprise, ses impacts socio-économiques.

En plus de ces conférences, nous aurions souhaité faite visiter des installations de C.A.0. à nos étudiants, mais l’environnement lorrain ne s’y prête guère actuellement. 

MATÉRIEL MIS EN ŒUVRE

Avant de décrire le matériel mis en œuvre pour cet enseignement, il n’est sans doute pas inutile de préciser le budget dont nous disposons. Celui-ci se monte à 600 KF, répartis de la manière suivante:
– 250 KF de subvention de l’A.D.I.,
– 100 KF fournis par l’Union des Industries de la Région de LONGWY, – 100 KF venant du Centre de Création Industrielle de Lorraine,
. 150 KF sur le budget propre du Département.
Il ne faut pas oublier que l’enseignement dispensé dans les I.U.T. est un enseignement « de masse » puisqu’il concerne en général cinq groupes d’étudiants en première année et quatre groupes en seconde année, chaque groupe comportant en moyenne 24 étudiants. De plus, un Département d’I.U.T. comme le nôtre, mène des actions de formation permanente soit dans le cadre de la Promotion Supérieure du Travail (40 auditeurs à temps plein), soit dans le cadre de l’actualisation des connaissances (stages de perfectionnements de courte durée). Au départ de cette expérience, nous ne disposons pas de centre informatique proprement dit. Nos moyens se limitent à:
– une salle d’initiation à la programmation, laissée en libre service, comprenant: 
. 8 micro-ordinateurs personnels « PROTEUS » (fabrication française),
. un ordinateur personnel TRS 80,
. 1 ordinateur personnel APPLE II, 
ces deux derniers étant équipés de mini-disques 5 pouces.
– un calculateur graphique TEKTRONIX 4051 couplé à une table traçante. La mémoire de masse utilisée étant la cassette 3M équipant à l’origine ce calculateur. C’est à l’aide de ce système que nous avions mis au point un ensemble de programmes d’initiation allant du schéma (DAO) à l’identification automatique de systèmes asservis linéaires. Conçu autour d’un microprocesseur 6800 et programmable uniquement en BASIC, ce système offre des performances intéressantes mais très limitées au niveau des temps d’exécution.
– une salle de conception de microsystèmes équipée de: 

  • 4 systèmes de développement EXORCISER complets (avec unité de disques souples 8 pouces et imprimante rapide); 
  • 2 EXORCET système de développement « moyenne gamme ».

Pour répondre aux impératifs de notre type d’enseignement, il nous faut impérativement disposer de 6 postes de travail minimum. Dans ces conditions, l’achat d’un système fermé (du type CALMA, APPLICON ou COMPUTERVISION,…) est impensable, même en visant un très bas de gamme car il ne nous offrirait qu’un seul poste de travail. D’autre part, il est communément admis que la C.A.O. exige au minimum une unité centrale à mots de 32 bits, du type « Megamini ». Nos moyens financiers éliminent d’office une telle solution. Dans un premier temps, nous avons décidé de nous connecter au réseau TRANSPAC afin de pouvoir accéder aux centres de calcul universitaires où nous comptions trouver des logiciels de C.A.O. Afin de réduire les coûts d’investissement, nous avons retenu un mode de liaison asynchrone, limité pour l’instant à 1200 bauds. Nous avons aussi choisi d’y connecter un terminal graphique évolué, utilisant des logiciels relativement répandus. Pour cela, nous avons retenu la console graphique TEKTRONIX modèle 4112. Nos moyens financiers ne nous permettant pas d’accéder à

une console à balayage cavalier, nous avons choisi un système à balayage vidéo de préférence à un tube à mémoire essentiellement pour des raisons ergonomiques liées à ce type d’écran. Ce premier équipement correspond à notre premier objectif: initier les étudiants à l’usage de logiciels C.A.O. « industriels ». Nous précisons bien « initiation » car il n’est pas pensable de laisser un tel terminal en libre accès et au cours d’une séance de Travaux Pratiques de 4 h., un étudiant ne pourrait l’utiliser qu’à peine 10 minutes. Il sert donc plus à des « démonstrations » faites par les enseignants. 

A ce stade de notre expérience et pour d’évidentes raisons administratives, il ne nous est pas possible de nous connecter à plusieurs centres informatiques. Nous estimons que si l’enseignement de la C.A.O. devait se répandre, il serait absolument nécessaire de regrouper sur un seul site les logiciels disponibles pour l’enseignement. Afin d’éviter de trop nombreux accès, les logiciels devraient être regroupés par discipline sur des sites différents. Sur chacun d’eux, une équipe assurerait le maintien, voire l’évolution des logiciels, tout en aidant les enseignants utilisateurs. C’est une condition indispensable à l’extension à d’autres établissements de l’expérience que nous menons actuellement. Dans un deuxième temps, nous avons recherché un équipement local pouvant servir six postes de travail au minimum.

En plus des considérations déjà exprimées, nous avons estimé:
– que la « démocratisation » de la C.A.O. ne pourrait se réaliser que par l’emploi de futurs microprocesseurs, 16 bits aujourd’hui, 32 bits demain;
– que dans un Département GÉNIE ÉLECTRIQUE, nous ne pouvions pas ignorer les aspects matériels.

Dans ces conditions, notre choix s’est porté vers un système de développement à microprocesseur 16 bits, disposant d’un système d’exploitation multi-utilisateurs : l’EXORMACS fabriqué par la Société MOTOROLA.

Notre choix a été conforté par:
– notre expérience des microprocesseurs de la famille 6800 et du matériel fourni par cette firme;
– le fait que ce système est prévu pour les futurs microprocesseurs 32 bits auxquels nous pensons pouvoir accéder d’ici deux ans par simple changement de cartes unité centrale » et « DEBUG ».

La configuration retenue comprend donc: 
– le système EXORMACS équipé avec 512 K octets de mémoire centrale, – une unité de disque dur 2 X 16 M octets, – une unité de disque souple 2 X 512 K octets,
– une imprimante CENTRONICS 703 (180 car/s),
– six. consoles pour l’instant alphanumériques en attendant la console graphique que nous comptons développer. Le système fonctionne sous « VERSADOS » avec comme langage d’utilisation l’assembleur PASCAL et FORTRAN. En l’absence d’Ingénieurs ou Techniciens qualifiés, ce sont deux enseignants de Département qui assurent l’exploitation de ce système. Nous pensons que notre solution possède de réelles qualités de souplesse d’évolution, tant au niveau du nombre d’utilisateurs connectables que de celui de l’évolution des futurs circuits intégrés. Enfin, ce matériel a été retenu dans le cadre du projet « SOL » de mise en place d’un environnement informatique portable, assurant aux logiciels que nous pourrions développer une réelle portabilité.

RELATIONS AVEC LES INDUSTRIES LOCALES

Le Département GÉNIE ÉLECTRIQUE de LONGWY a été un des premiers Établissement d’Enseignement Supérieur  de Lorraine à introduire un enseignement sur les microprocesseurs en 1975/1976. A ce niveau, il a déjà joué un rôle pilote d’introduction de la microélectronique dans les industries locales.

Ces actions de sensibilisation à la microélectronique ont pris les formes suivantes:
– organisation de Journées d’Information (gratuites), puis de stages de perfectionnement. Ces journées d’information ont débouché sur une exposition bisannuelle de microélectronique. La dernière en date, en Septembre 1981, a réuni 50 exposants qui ont reçu plus de 500 visiteurs. Cette manifestation est organisée dans nos locaux avec la très active participation de la CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MEURTHE-ET-MOSELLE;
– création d’une association a but non lucratif « MICROLOR » qui rassemblait des professionnels intéressés par les microprocesseurs. Des réunions techniques se déroulaient périodiquement chez ses adhérents, articulées autour d’un thème bien défini. Après trois ans d’activité importante, cette Association est pratiquement dissoute à l’heure actuelle, son but primitif de sensibilisation et d’information ayant été atteint;
– mais surtout, contacts personnels entre les enseignants du Département et des responsables techniques d’entreprise à diverses occasions comme les visites des étudiants stagiaires, les conseils aux entreprises, etc… 

Pour la diffusion de la C.A.O. dans les P.M.I., nous comptons utiliser sensiblement les mêmes moyens, à l’exclusion sans doute de la création d’une nouvelle association sans but lucratif. Par rapport à la situation antérieure, nous bénéficierons de nos contacts et d’une bonne image de marque.

Cependant, la situation présente est différente car:
– la C.A.O. exige des investissements si importants que de nombreuses personnes estiment qu’à l’heure actuelle, elle n’est pas à la portée des P.M.I. – il est pratiquement impossible de faire des études de rentabilité « à priori » pour un équipement de C.A.O. Enfin, nous ne pouvons jouer un rôle de sensibilisation qu’en relais d’actions nationales utilisant des media comme la télévision, la presse technique, etc… 

La lourdeur de l’investissement nous incite à penser que la C.A.O. devrait être l’occasion d’une collaboration encore plus étroite entre un Centre Universitaire et une Association de P.M.I. par la constitution d’un Centre C.A.O. qui pourrait rendre des services généraux ou se transformer en Centre prestataire de services en temps partagé à ses différents membres. Chaque adhérent accéderait ainsi à une puissance financière mais surtout à une compétence technique plus importantes. Cependant, il ne faut absolument pas négliger les obstacles juridiques à une telle structure qui, dans l’état actuel, relève encore du domaine de l’utopie. 

CONCLUSION

Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur cette expérience. On peut cependant noter un réel enthousiasme de la part des étudiants qui sentent confusément qu’il s’agit d’un « plus » à leur formation.

En ce qui concerne les enseignants, obligés de se remettre en question, des difficultés « psychologiques peuvent se rencontrer et, sans doute, risque-t-on de voir apparaître des phénomènes de « rejet ». 

L’introduction de la C.A.0. dans une équipe enseignante, comme d’ailleurs dans toutes les entreprises, n’est pas neutre et elle risque de créer des disparités importantes au niveau des différentes formations.. 

Quoiqu’il en soit, l’introduction de la C.A.0. dans un Département GÉNIE ÉLECTRIQUE est déjà un impératif pour assurer les débouchés des étudiants en formation. Il s’agit là d’une expérience passionnante pour tous les participants et, au niveau des réalités industrielles, d’une chance pour une région et même pour une nation, si cette expérience, est étendue, d’assumer avec dynamisme les nécessaires reconversions imposées par l’économie mondiale. 

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE Route de Romain 54400 – LONGWY
Cette expérience fait l’objet du contrat 81-492 de l’Agence de l’Informatique.

GeSi N° 5 Novembre 1982

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EDITO

Les journées pédagogiques annuelles

Comme le numéro deux de novembre 1981, ce fascicule de GeSi consacre une place importante aux journées pédagogiques annuelles de Génie Électrique, qui , comme chacun sait, se sont déroulées cette année à Toulouse.

L’intérêt, la passion des participants et la densité des travaux en on été, comme d’habitude, les caractéristiques essentielles.   Les pages qui suivent contiennent les compte-rendus rédigés par les animateurs des trois commissions. A ce titre, ils sont le reflet des discussions et , surtout, des compromis adoptés. Ils pourront donc servir de guide aux enseignants,dont l’un des soucis a toujours été l’unité de la formation, maintenant le caractère national du diplôme.

Un plantureux repas régional permettrait , le soir du 3 juin, dans la banlieue de Toulouse, de s’exprimer plus librement encore qu’en séance. Ce qui n’a pas empêché les plus résistants de tenir encore une journée : celle de la magnifique excursion préparée par nos collègues toulousains : Cordes, avec repas gastronomique , et Albi.

Merci à eux d’avoir maintenu le niveau habituel des rencontres.

GESITRON

Sommaire

ÉDITORIAL

JOURNÉES DE TOULOUSE
Programme pédagogique ………….…………..…………..……………….. P 3 à 16
T.P CLÉS EN MAIN
Carte industrielle de commande d’un module d’affichage ……………………. P 9 à 12
ASSEMBLÉE DES CHEFS DE DÉPARTEMENTS …………………..…….………. P 17
NOUVELLES BRÈVES ……….…………..………………………..…………..…………P18

Extrait de la revue : T.P CLÉS EN MAIN
Carte industrielle de commande d’un module d’affichage

« En 1981, seize étudiants de deuxième année de l’option Automatique, ont étudié, par binôme, une carte autonome de commande d’un afficheur . »

Le N°4 du Gesi Mai 1982

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Du nouveau dans les Microprocesseurs

Le secret avait été bien gardé et ce n’est que par indiscrétion d’un technicien de la NASA que la nouvelle a été connue du public. Il s’agit du silicium fossile extrait des roches lunaires ramenées lors de la dernière expédition APOLLO. Ce silicium conservé sur la lune à une température de l’ordre de -200 °C depuis plus de 220 millions d’années a gardé sa structure originelle qui est légèrement différente de celle du cristal connu sur la terre. En particulier, d’après la récente publication JJ.JOKE du 1er avril 1982, les mobilité des porteurs y sont quatre fois plus élevées, ce qui permet d’envisager des composants fonctionnant à des fréquences > 1Ghz. Dans son article , JJ. JOKE cite une première version d’un microprocesseur réalisé en P MOS et fonctionnant à une fréquence d’horloge de 105 MHz. Une affaire à suivre …

 

Extraits de la revue :

Enseigne-t-on le Français au G. E. ? 
– Lettre ouverte à un jeune étudiant ou étudiante  entrant en Génie Électrique 

« Mais les Japonais savent défendre leurs techniques de pointe en ne traduisant que le minimum. Nous, nous traduisons pour que les applications soient plus facilement américaines…  » – J. MEINNEL

Enseigne-t-on le Français au G. E. ? 


La relecture des deux numéros du bulletin GeSi m’incite à une réaction impertinente qui pourrait avoir droit de cité dans une autre parution. Il s’agit de la Défense et Illustration de l’Expression en langue maternelle !  N’est-il pas symptomatique qu’il ne soit question (le plus souvent) de langage qu’en informatique et en anglais ? 

Le récent congrès de Montréal ne vient-il pas de rayer de la carte des langues scientifiques notre idiome périmé… en attendant de le bannir totalement des langues civilisées.  Mais nous, qu’en faisons nous en GE : quelle est la situation des enseignants d’expression française ?  Classés dans la rubrique «non scientifique» (aveu et invite pour l’étudiant), formation générale (rubrique à brac), technique d’expression (outil) ce n’est qu’alibi, bonne conscience et condescendance. A condition de ne pas gêner les finances et l’emploi du temps… Cadavre même exquis est encore langue ou lettre morte, corps mort dans l’océan technologique ! 

Trop de spécialistes ont gardé la conception du français inculquée par Bled et Bescherell : catéchisme orthographique, catalogue d’exceptions à faire respecter, du moins celles qu’on a retenues ! Mais la linguistique, l’ana lyse du discours, la traduction automatique, c’est l’algèbre moderne, et la grammaire à papa c’est le cas d’égalité des triangles.  Passe encore l’étymologie, dit le mandarin, car ça sert à rappeler que pencil vient de pinceau (ou de pénis), que maçon se rattache à mak, m. T.R c’est mütter, mother, maternel… Cela évite la dyslexie et la dysgraphie qui sont l’échec de l’annuaire électronique.  Admettons grammaire, lexique et poésie, ça berce et fait rêver, ça nourrit l’esprit… on passe le temps. Enseigne-t-on le Français au G. E. ?  Trop de spécialistes ont gardé la conception du français inculquée par Bled et Bescherell : catéchisme orthographique, catalogue d’exceptions à faire respecter, du moins celles qu’on a retenues ! Mais la linguistique, l’ana lyse du discours, la traduction automatique, c’est l’algèbre moderne, et la grammaire à papa c’est le cas d’égalité des triangles.  Passe encore l’étymologie, dit le mandarin, car ça sert à rappeler que pencil vient de pinceau (ou de pénis), que maçon se rattache à mak, m. T.R c’est mütter, mother, maternel… Cela évite la dyslexie et la dysgraphie qui sont l’échec de l’annuaire électronique.  Admettons grammaire, lexique et poésie, ça berce et fait rêver, ça nourrit l’esprit… on passe le temps. 

Mais le langage est vivant, il est énonciation, créativité, capacité de verbalisation et de conscientisation. 60 heures par an c’est peu d’occasions de se concerter, s’interpeller, se comprendre, se connaître et échanger spontanément. L’interdisciplinarité si difficile des enseignants c’est justement absence de préoccupation ou de langage communs. 

Pouvoir rédiger une notice de maintenance accessible aux «usagers compatriotes», c’est parler clair, éviter franglais et jargon. Au reste, Sony, Olivetti, IBM font d’excellentes notices… même en breton et en flamand. Négliger le mode de pensée, cest se priver de marchés avec la sanction économique. Tous les techniciens étrangers ont un cours d’esthétique industrielle... et nous ? A ne pouvoir traduire led, scanner, scrapper, ne révèle-t-on pas manque de cativité et résignation ou dépendance. 

Si l’on peut tolérer la liberté d’expression même sans la rigueur des lois impératives, le dogmatisme et les postulats, n’y a-t-il pas un lieu où le technicien puisse s’interroger encore Penser une prothèse c’est aussi se préoccuper des handicapés, parler des OS, c’est aussi évoquer les robots : les secrétaires redoutent  la bureautique, est-ce légitime ? Consommer de l’électricité influe sur l’environnement ; les média ne sont pas lanternes* magiques…. Peut on en parler librement avec les conflits et les prises de conscience que cela induit ? Ce lieu d’échanges, c’est le département des «humanités» des Écoles d’ingénieurs US. 

Il n’est pas nouveau dans l’histoire que les peuples soumis aux technologies des sociétés dominantes aient dû renoncer à l’usage de leur langue considérée comme barbare, (régionalisme»... le cours de français, c’est baratin et laïus… déjà les romains décadents parlaient de charabia pour algorithme et almanach… et les racistes dominants n’entendaient que baragouin chez leurs concitoyens.  Toujours les peuples colonisés ont envoyé leur «élite» apprendre la langue du pays avancé qui renvoyait sa technologie ! ! Quelle langue est obligatoire dans nombre de spécialités… les deux grands imposent ainsi leurs codes, leur idéologie à travers le véhicule de la langue imposée. Mais les Japonais savent défendre leurs techniques de pointe en ne traduisant que le minimum. Nous, nous traduisons pour que les applications soient plus facilement américaines… 

A quoi bon quelques heures pour la langue du sous-développement on pourrait récupérer heures et crédits. Ne peut-on espérer un algo** affectif, un code de la tendresse... certains se contentent d’un basic… ou d’asservissement. Au fait, quelle est la situation de l’expression, communication, du français dans l’enseignement des départements de GE ?

* Laternes dans la revue* *algol dans la revue
par J. MEINNEL (Rennes)

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Lettre ouverte à un jeune étudiant ou étudiante  entrant en Génie Électrique 

Cher ami, 

Après le dossier à fournir, après le succès au bac, les tests éventuels, et toutes les formalités administratives franchies, te voilà un beau matin, admis à suivre les cours dans ce département d’IUT que l’on désigne je ne sais pourquoi le (Génie Électrique», alors que chacun sait qu‘il est le saint des saints» de l’Électronique

Ce mot magique où se mêlent un peu pour le profane, la fiction et le réel, symbole de l’avenir, voilà que tu vas enfin en découvrir le sens. Si tu as eu la chance d’avoir entre les mains ces jouets merveilleux qui font bip-bip, avec toutes leurs multiples lampes qui clignotent... si tu es familiarisé avec la hi-fi, la vidéo etc... etc… bref cette technologie qui investit notre quotidien de plus en plus, te voilà à même de parvenir à Sa connaissance, à Sa réalisation ! Au banquet des diodes, des résistances, des microprocesseurs, te voilà convié... pour peu que ton enthousiasme de débutant ne se rebute pas sur un os comme la physique ou la loi d’Ohm ! Mais voilà qu’au plat des hors d’œuvre, tout au moins en lère année, on va te forcer à ingurgiter des TP de Travaux Mécaniques ! Toi, le fana du fer à souder, le dingue du Métrix, le champion de l’oscillo, on veut te faire salir les mains sur une machine outil, tour ou fraiseuse, percer des trous, souder des plaques, former et poinçonner des tôles, déformer de la matière plastique, plancher sur des problèmes de métrologie, réaliser quelques traitements thermiques élémentaires etc… etctoutes choses normalement dévolues à tes collègues de l’option (Génie Mécanique»

Je sais, tu as le droit de te poser des questions, de chercher des réponses à tout cela. Si tu le permets, je vais essayer, non pas de te convaincre, car la conviction ne peut résulter que d’un raisonnement personnel, mais plutôt de t’expliquer pourquoi, après tout, ce n’est pas si bête quand on aspire au titre de « Technicien Supérieur», de faire un peu de formation pratique même en marge de sa spécialité… ne fut ce que pour permettre un jour un dialogue plus efficace avec les autres techniciens au sein de l’entreprise. 

Je vais donc présenter mon «plaidoyer» en deux parties :

A – la première où je recenserai les apports de cette discipline des TP méca, pour la formation du futur technicien à savoir : 

a) Connaissance des divers matériaux usuels employés dans l’industrie (aspects – utilisations – essais mécaniques)
b) Propriétés et transformations des propriétés des matériaux ferreux (traitements thermiques)
c) Moyens d’obtention usuels d’un objet fini (enlèvement de matière à l’outil de coupe, déformation plastique, assemblages fixes, soudures)
d) Étude de fabrication (méthodologie, analyse, synthèse, décision, ecution)
e) Moyens de contrôle, Métrologie, Applications. f) Entraînement à la coordination du cerveau (qui décide) avec la main (qui exécute) et tu verras que cette fonction préalable à l’exécution correcte, n’est pas forcément réalisée avec facilité chez la plupart d’entre vous… ce qui vous amènera éventuellement à plus de considération pour le travail manuel. L’acquisition d’une technique gestuelle correcte, nécessite, tu le verras, une somme d‘efforts convergents dont le profane n’a pas à priori conscience. Et puis, se mesurer avec la matière, n’est-ce pas aller au concret, avec tout ce que cela implique de désillusion devant l’échec, mais aussi de joie créatrice quand le but est atteint ?

B – Ces réflexions m’amènent tout simplement à la deuxième partie de mon exposé où, à l’aide d’un seul exemple, nous allons retrouver les inter-connexions entre l’électronique et la mécanique… 

J’oublierai volontairement le côté fondamental de la recherche scientifique qui a abouti à nous doter de ces merveilleux composants, pour ne retenir que le fabuleux potentiel du pouvoir concentdans si peu de matière... on parle de fonctions, et c’est bien le terme qui convient. Maintenant, réfléchissons; parmi les innombrables possibilités que nous offrent les composants électroniques, combien nécessitent un «prolongement» mécanique ou autre, pour produire une application réellement utilisable ? 

Un exemple… cette science futuriste, dont on parle tant, la «robotique», est une illustration parfaite où la mise en œuvre d’une électronique la plus sophistiquée, avec une mécanique des plus élaboe, tend à recréer la complémentarité décrite plus haut, du cerveau de l’homme (qui pense) avec l’habileté de la main (qui exécute). Ce concept est loin d’être atteint, mais les techniciens sont à l’œuvre dans tous les pays pour, dans les décades à venir, se rapprocher le plus possible de cette réalité

Excuse-moi d’avoir, pour illustrer mon propos, choisi un exemple peu en rapport avec le niveau des TP méca dispensés au département... mais il faut un début à tout.  Si, par ces quelques lignes, j’ai réussi à forcer ta réflexion de façon à ce que tu admettes la complémentarité des techniques dans le monde industriel où tu vas avoir à faire ta place… et par déduction, l’utilité de ce cours, alors, j’aurai à la façon d’un «ex-composant» de ce Département Génie Électrique… rempli ma «fonction»

Bon courage et bonne chance ! 

Le 12 janvier 82 E. AUBERT

Bordeaux PTA «honoraire» de Construction mécanique 

 Le GeSi N° 3 –  Février 1982

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Éditorial

LA NOUVELLE LOI D’ORIENTATION : PROPOSITIONS DES DÉPARTEMENTS DE G. E.

 I – TITRE CONSACRÉ AUX IUT

Si les aspects spécifiques développés ci-après se retrouvent dans la Loi sous forme d’alinéas dispersés, alors faire ré-apparaître le caractère dérogatoire des IỤT.

Ce titre doit traiter :

  • des missions
  • des moyens
  • des structures

II – DÉFINITION D’UN IUT

L’unité pédagogique est le Département.

‘L’IUT est le regroupement géographique d’un nombre limité de Départements.

Sa taille ne saurait excéder 1 000 étudiants, facilitant la gestion des moyens humains et financiers.

III – MISSIONS

L’objectif fondamental est : – satisfaire les besoins économiques de la Nation. – donner aux étudiants une formation permettant simultanément une insertion rapide dans la profession et une évolution de carrière largement. ouverte.

  • Pour cela, les IUT doivent assurer :

3.1. La formation initiale

Nous restons attachés à un diplôme national, à finalité professionnelle, obtenu après 2 années d’études post-baccalauréat.

3.2. La formation permanente

  • Maintien – Diversification des filières: – Préparation au diplôme national
  • Perfectionnement – Réorientation
  • Toute formation technique à finalité professionnelle

3.3. Recherche – Aide à l’innovation – Assistance technique

Utilisation du potentiel humain dont disposent les IUT, permettant de répondre aux besoins industriels.

Ces actions devront nécessairement avoir des retombées pédagogiques.

IV – MOYENS

4.1. Diplôme national – C.P.N.

C.P.N. à composition tripartite telle qu’actuellement.

4.2. Autonomie pédagogique

4.3. Maîtrise de recrutement des personnels

Les personnels doivent être recrutés en fonction de la finalité spécifique des IUT.

Les profils et les choix doivent être maitrisés par une instance propre au système IUT.

4.4. Autonomie de gestion

Elle s’applique à l’ensemble des missions.

V-STRUCTURES

5.1. Statut des IUT

La loi donne aux IUT un statut qui permet la mise en oeuvre réelle des missions, ce qui passe par la prise en considération du paragraphe «MOYENS»

5.2. Conseil d’Administration

Maintien du C.A. dans sa forme et ses attributions actuelles.

5.3. Directeur

Nommé par le Ministre après Avis Favorable :

  • de l’ensemble des personnels permanents de l’IUT.

– des membres des Conseils

Mandat de durée limitée, renouvelable sans limitation.

5.4. Chef de Département

Nommé par le Directeur après Avis Favorable :

  • des personnels affectés au Département

– des étudiants élus au Conseil de Département.

Mandat de durée limitée, renouvelable sans limitation.

5.5. Conseil de Département

5.6. Conseil de Direction

Structure souple de prise de décision, à fréquence de réunion élevée. Composé obligatoirement du Directeur, des Chefs de Département, du Responsable administratif.

Élargi à : Enseignants, étudiants… élus ?

COMMENTAIRES

1 – L’Assemblée regrette que les C.P.N. ne soient pas consultées dans la phase préparatoire de la nouvelle loi d’orientation. 2 – La multiplicité des statuts des Enseignants et la disparité des obligations de service sont un handicap majeur pour la mise en oeuvre des points :

3.3 : Recherche non reconnue pour les personnels de statut secondaire ou ENSAM. . Aide à l’innovation, assistance technique non reconnues pour les personnels Enseignement Supérieur.

4.3 : Il semble important de définir, au niveau des structures, les modalités (éventuellement nationales ?) de recrutement des enseignants de tout rang.

5.3., 5.4 : Pour l’instant, les charges «annexes ne sont pas reconnues

dans les statuts des personnels.

3 – L’Assemblée n’a pas eu le temps de discuter le texte de la Conférence des Présidents d’Université.

 

Sommaire

  • Les départements du G.E
  • Propositions pour la nouvelle loi d’orientation
  • Journées pédagogiques de Toulouse
  • Propositions pour un programme de base
  • T.P clés en main simulation numérique d’un contrôle PID
  • Réponse à «Questions sans réponses »
  • Assemblées des chefs de département
  • Visite à Télémécanique

 

Le N°2 du Gesi 1981 – Novembre 1981

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ÉDITORIAL

En parcourant le Numéro deux

En parcourant le numéro deux, vous trouverez un compte rendu des journées pédagogiques annuelles de Génie Électrique,qui se sont tenues les 11 et 12 juin à l’IUT de Nantes. Ce sera désormais le rôle du bulletin d’octobre de diffuser, chaque année, les résultats des travaux de ces journées.

Outre le succès record quant au nombre de congressistes, ces journées ont été marquées par une participation sans précédent des professionnels. On a compté, en effet, sur plus de 150 présents réellement, 45 représentants de l’industrie et des quelques administrations concernées. Cinq professeurs de CGEP (établissement canadiens ressemblant à nos IUT) ont également contribué à animer les débats.

Suivant la tradition, une « party » de retrouvailles était organisée. Ce fut la soirée la première journée qui a réuni un grand nombre de collègues et d’invité au cours d’un repas croisière sur la rivière « Erdre ». Tous garderont dans leur mémoire la sérénité de ses rives boisées, ponctuées de belles demeures bien françaises, sous les magnifiques éclairages d’un soleil couchant tamisé de nuées sur mesure. Ceux que la journée-marathon, de 9h à 19h30, n’avait pas trop émoussés, pouvaient alors, grâce au repas de qualité qui fut servi, atteindre à la plénitude des sens !

Exprimons ici notre vive gratitude envers les organisateurs.

Le reste du présent numéro comprend les rubriques habituelles. On notera l’importance du « dossier détachable » consacré aux nouvelles architectures de microprocesseurs. Cet article est la reproduction de la conférence donnée à Nantes par M. Rata (E.D.F)

Votre dévoué.

GESITRON

_________________

Sommaire

EN PARCOURANT LE NUMÉRO 2

  • NOUVELLES DU C.S.C.U.

JOURNÉES DE NANTES      4-17

  • PROGRAMME
  • CONCEPTION DE MICROSYSTÈMES
  • C.A.O.
  • ROBOTIQUE
  • PROJET PROGRAMME G.E.

 DOSSIER DÉTACHABLE :                    16-18

  • LES NOUVELLES ARCHITECTURES DES MICROPROCESSEURS

L’ANGLAIS DE SPÉCIALITÉ EN G.E.               18-19

 BANC D’ESSAI                           19

LETTRE DE TONTON…           20

QUAND LA TRANSFORMÉE DE LAPLACE…   21

ASSEMBLÉES DES CHEFS DE DÉPARTEMENT      22-23

 

ERRATUM

La rédaction exprime ses regrets d'avoir omis, par inadvertance, la signature de l'article «Méthode numérique de caractérisation d'un filtre actif à réponse de Chebyschev», p. 10/11, paru dans le numéro 1.

Cet article était du à la plume (non encore informatisée) de notre collègue F. Bliot, maître assistant à l'IUT de Lille, membre du comité de rédaction du bulletin.

GeSi N°01 – Mars 1981

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ÉDITORIAL

GeSi... Le symbole est sur toutes les lèvres depuis que la société « Aquitaine-instruments » (1) a élaboré ce nouveau matériau plein de promesses.

Né de la cogitation intense qui se produit dans le cerveau d'un génie de l'électronique allongé en position « travail » durant le mois d'été (il faut une température suffisante) sur l'immense tapis blond de silice pure s'étirant sur la côte aquitaine, son application la plus spectaculaire est l’établissement d'un fil conducteur entre les départements de Génie Électrique.

La conduction est assurée par des porteurs d’information provenant de l’implantation d’un certain nombre de sources appelées « correspondants ». La densité de ces derniers n’a pas pu encore être portée au taux minimal souhaitable qui, d’après la théorie , est de 32 (pour 32 départements). Lorsque ce taux sera atteint, la conduction sera optimale,Mais pas nécessairement maximale.

Les techniciens spécialistes envisagent bien d’implanter de force « des correspondants » supplémentaires dans les trous existants, mais il n’est pas sûr que le matériau résiste à de tels procédés.

Pour l’heure, les inventeurs, peu soucieux de l’exclusivité, demandent au contraire, à tous les utilisateurs potentiels, de leur envoyer de nouveaux et nombreux plans réticulaires remplis de porteurs d’informations(2). Ces plans seront ordonnés pour obtenir la performance maximale.

Tous les techniciens que nous sommes ne peuvent que se réjouir des propriétés de ce nouveau matériau et lui souhaitent de nombreuses applications.

Un concours est toutefois ouvert pour lui trouver un nom plus original. Le Gagnant fera l’objet d’une cérémonie d’intronisation adaptée lors de la réunion pédagogique annuelle des départements de Génie Électrique. Nous attendons de nombreuses propositions

GESITRON

(1)Chacun sait que l’Aquitaine doit devenir le Texas français
(2) Ils peuvent être constitués de feuilles de papier recouvertes de signes conventionnels représentant de l’information


 
 
 

Extraits de la revue : Textes de M. VIDAL Poitiers et F. WALLET Lille I

DIFFICULTÉ DE L’ENSEIGNEMENT DE L’ANGLAIS EN G.E.

Tels les augures romains les professeurs de langues de spécialité ont peine à dissimuler un sourire lorsqu’ils se croisent. En effet, quoi de plus général que l’enseignement de l’anglais en 1ère année de DUT et plus particulièrement dans un département de Génie Électrique. 

La spécialité pure en langue scientifique ou technique, c’est la disparition de l’enseignant. De même que dans les entrailles des victimes les augures voyaient l’avenir, c’est au fond de la carcasse éventrée de l’anglais de spécialité que se situe l’avenir des langues en IUT, 

Il existe certainement de très respectables thèses d’État sur «Tout ce que vous avez toujours voulu savoir mais jamais osé demander en Anglais sur la Plomberie» ou «Comment apprendre l’anglais de la Biologie sans jamais échanger une idée générale». Une mutation risque de se produire et l’enseignant des langues en IUT ressemblera de plus en plus à ces machines à traduire.

A bon chat bon rat, à microprocesseur microprofesseur, c’est ce qu’annoncent les pages de publicité. Si l’élève d’IUT aspire à être un technicien surieur polyglotte, il aspire également à être un homme cultivé, ouvert, à l’esprit critique.

L’horaire d’anglais de notre département (3 heures en première année) nous permet de relever ce défi. Quoi de plus stimulant pour développer cet esprit critique que le spectacle de la société anglo-saxonne dans la presse anglophone ? Quoi de plus propre à susciter la réflexion que la vision de la société française dans cette même presse ? 

Pour encourager l’étudiant d’IUT à employer une langue étrangère, il faut le placer en situation dominante, en position démettre un jugement. Ainsi dans la presse scientifique anglaise, une très large part est réservée aux problèmes écologiques : une revue comme «Vole offre à la fois des articles scientifiques et des articles de réflexion sur la science. L’écologie y a acquis droit de cité. Cette réflexion est salutaire pour l’étudiant de Génie Électrique amené à effectuer son stage de fin de scolarité dans une Centrale Nucléaire. 

Oui, mais, Monsieur, dira-t-il à son bienveillant directeur de stage lui vantant les avantages sociaux promis au futur employé EDF, pourquoi construisons-nous tant de Super-Phénix, alors que tous les autres pays se posent des questions sur ce type de réacteur ? » 

Nul besoin de l’anglais pour arborer son autocollant antinucléaire m’objectera t-on. Mais dans le cas qui nous intéresse c’est la connaissance d’une autre source scientifique dans une autre langue qui permet à notre étudiant sa distance critique. 

Il ne s’agit pas pour nous de venir subrepticement occuper le terrain de nos collègues enseignants d‘expression. Mais l’anglais c’est avant tout l’autre, particulièrement pour nos étudiants qui n’ont souvent que peu exploré les pays anglo-saxons. 

En maîtrisant la langue de l’autre sur un sujet scientifique ou d’ordre général, l’étudiant parvient à une double prise de conscience. 

· En formulant sa pensée en anglais, il se force à exprimer puis à nuancer un jugement qu’il n’avait peut-être pas pris la peine de formuler en français. 

En parvenant à comprendre et à discuter un texte étranger, il conçoit mieux la relativité de l’information française. 

Il nous faut donc essayer de développer un anglais de généralité à partir duquel tout anglais de spécialité n’est plus qu’une agréable collection de papillons. Généralité sur la société anglo-saxonne, sur la société française vue de l’étranger, réflexion critique vis à vis de la science. 

Cette prise de conscience, cette prise de parole passe par le contrôle des moyens de production de la parole et de l’image, c’est-à-dire la vidéo et la bande son. Lors des épreuves d’anglais de baccalauréat, nombreux sont les candidats qui demandent à leur professeur de leur fournir des réponses toutes prêtes en français. Ils s’avouent ainsi incapables de communiquer en utilisant une langue qui leur a été imposée de l’extérieur. L’échange d’idées leur parait d’autant plus périlleux qu’il a lieu sur un terrain étranger. Ils renoncent à exprimer toute opinion. C‘est l’enseignant qui possède la langue, à lui de trouver des idées. On pourrait essayer de substituer à cette situation l’enregistrement de bande son lors du visionnement de film vidéo. Les images passent muettes et les commentaires des étudiants leur permettent de faire leur, le film qu’ils ont vu. 

De même un débat filmé après étude de plusieurs textes peut permettre une véritable appropriation de la réalité linguistique. L’anglais de l’étudiant, même s’il est très imparfait existe en lui-même et véhicule un sentiment d’altérité, d’exotisme. 

C’est dans ce même souci de recherche d’une autre identité qu’une expérience peut être tentée à partir de la musique contemporaine dont les étudiants de Génie Électrique sont souvent friands, Le moindre hurlement de quelques phrases anglaises chantées, dénuées de sens peut appartenir à l’étudiant s’il est reproduit sur la bande magnétique de sa cabine du labo de langues. On retrouve là le désir (déjà exaucé chez certains) d’avoir dans sa voiture sa cassette et son lecteur, pour enfin s’approprier à tout moment un peu de musique et un peu d’altérité. 

Les étudiants sont parfaitement conscients du peu d’intérêt de la plupart des textes qui illustrent le « hard-rock» et la «new-wave» mais déchiffrer le message même simpliste peut constituer un important stimulus pédagogique. L’anglais sort de sa réserve pour s’installer dans le domaine réel quotidien. 

Comment se servir de ce penchant pour la musique électronique pour élargir les connaissances en anglais. Voilà qui fera l’objet d’un prochain article dans un prochain numéro. 

M. VIDAL POITIERS 

MAIS POURQUOI ENSEIGNER L’ANGLAIS ? 

Les quelques remarques qui suivent ne sont pas destinées aux professeurs de langues qui, naturellement, connaissent les problèmes soulevés par l’enseignement des langues en IUT, d’autant que le Bulletin Pédagogique des IUT (langues) publié depuis 1968 – d’abord sous le patronage de l’INFA puis sous la responsabilité de l’Équipe de Recherches Pédagogiques (*) – fournit nombre de données. Je voudrais simplement essayer de dégager quelques points qui me semblent fondamentaux afin de répondre à la question «Pourquoi enseigner l’anglais en Génie Électrique ? » c’est-à-dire insister sur la finalité et les objectifs de l’enseignement des langues. Il n’est pas question, dans ce bref article, de traiter de didactique des langues et de méthodologie ou de signaler les diverses solutions qui ont pu être trouvées dans les différents départements de Génie Électrique. 

Si l’on consulte le programme élaboré par la CPN, on relève les points suivants : enseignement obligatoire de l’anglais, exposer oralement en français le contenu d’une notice ou documentation technique rédigée en anglais, conversation courante, lecture de journaux et revues d’actualité tendant à rattacher l’étude de la langue à la vie quotidienne, enseignement d’initiation pour les étudiants n’ayant pas étudié antérieurement l’anglais. Cette énumération couvre donc de nombreux aspects et insiste sur quelques éléments spécifiques relevant du domaine technologique. Lors de sa réunion de décembre 1979 consacrée à l’enseignement des langues, la CPN n’a pas jugé utile de modifier le programme et il est intéressant de reprendre les arguments développés par les participants. 

La majorité des documents concernant l’électronique étant en langue anglaise il apparaît que l’étude de l’anglais est nécessaire. Certains départements géographiquement proches d’un pays non-anglophone pourraient poser le problème d’une autre langue (Est de la France, par exemple). Un Chef de Département concerné par cette question a remarqué que les étudiants se tiraient d’affaire avec l’allemand qu’ils connaissaient déjà… et qu’il était préférable d’étudier l’anglais. Si l’on considère le plan strictement professionnel, il est bien évident que 99% de la documentation est en anglo-américain, ce qui ne signifie pas que les autres langues – adaptation locale – soient à bannir. Mais un minimum d’anglais est nécessaire, d’où la recherche de solutions originales telles que : apprentissage en semi-autonomie (expériences du CRAPEL, Nancy), création de self-service, etc… sans oublier les cours pour débutants. 

La finalité des études étant professionnelle il n’est guère étonnant d’insister sur l’aspect «utilitaire», mais, en précisant  les objectifs, on s’aperçoit vite que les divers aspects sont liés. On retrouve les quatre compétences qu’il est traditionnel de mentionner en enseignement des langues. Ces «four skills» sont, rappelons le, la compréhension et l’expression écrites, la compréhension et l’expression orales. Comme l’objectif global est de permettre l’accès à l’information sous toutes ses formes, de fournir à l’étudiant un outil convenable pour l’acquisition «d’autre chose» – et cela peut ne pas être que professionnel – ces quatre compétences représentent un champ suffisamment vaste. La finalité professionnelle des IUT, interviendra dans la modulation des compétences à développer. La compréhension écrite sera sans doute à privilégier (recherche rapide de l’information, techniques de lecture) par rapport à l’expression écrite qui pourrait se limiter à la rédaction de lettres, brefs rapports ou résumés. Par contre, la compréhension orale ne peut être dissociée de l’expression orale. Remarquons que les statistiques montrent que 25 % des techniciens supérieurs auront besoin de comprendre – et donc de maîtriser – l’anglais parlé. Il est impossible de savoir qui en aura besoin – et quand… D’autre part, on s’aperçoit rapidement qu’une langue constitue un tout et que l’oral facilite l’écrit. La conversation courante et la lecture de journaux ou revues rattachant la langue à la vie quotidienne sont liées à ce problème. De plus cette ouverture sur l’extérieur est bénéfique pour l’étudiant qui devra s’intégrer rapidement au monde du travail. Des connaissances «extra-scolaires) facilitent les contacts avec l’entreprise. Les sondages auprès d’anciens étudiants en stage confirment cette opinion. 

La compréhension d’une documentation technique nécessite un certain vocabulaire plus spécifique mais l’ acquisition de «l’anglais de spécialité» ne semble pas présenter des difficultés insurmontables. Dans (anglais de spécialité» il y a d’abord «anglais», comme dans «électronique de puissance» il y a «électronique». Le vocabulaire technologique – même restreint – est à apprendre car ce domaine n’appartient pas, en général, aux connaissances déjà acquises et ne s’invente pas… Partie la plus facile de la langue de spécialité, c‘est aussi l’élément qui risque d’être le plus lassant. Si pour des ingénieurs, il semble relativement facile d’acquérir rapidement ce lexique dans la vie professionnelle, nos étudiants ne seront pour la plupart que des techniciens formés à bac plus 2 et au passé linguistique parfois incertain ce qui nous impose un effort particulier. Beaucoup de nos étudiants réalisent des performances honorables et ont des connaissances convenables mais l’hétérogénéité pose cependant un  problème (recrutement dans des séries différentes de bac, interruption d’étude en langue, manque de motivation). Les groupes de niveau, expérimentés depuis longtemps peuvent se relever utiles mais restent liés à la collaboration des autres disciplines et aux horaires. Il faut donc insister sur certains traits caractérisant le domaine scientifique (exemples formation des noms composés, comparaisons, mesures, sigles, etc…) mais il n’est pas question de transformer le TD d’anglais en TD d’électronique tout comme on ne peut changer un cours d’électronique, même dit en anglais, en cours de langue… Cela dit, l’enseignement de la langue de spécialité demande naturellement quelques connaissances que les collègues d’autres disciplines peuvent fournir (pluridisciplinarité). 

Il convient enfin, d’ajouter aux quatre compétences, une cinquième, qui est primordiale : l’auto-apprentissage, permettant le perfectionnement ultérieur dont l’importance n’est plus à souligner. En effet – et cela concerne toutes les matières – dans notre civilisation où les connaissances technologiques en électronique doublent tous les cinq ans, on ne peut négliger cet aspect. 

Stratégie d’apprentissage, méthode etc, doivent être sous-jacentes à l’enseignement de la langue, d’autant que celle ci servira à l’acquisition d’autre chose. Là, comme ailleurs, le but ultime du professeur est de se rendre inutile. Les recherches sur l’autodidaxie effectuées à Nancy par le CRAPEL sont, à ce propos, très intéressantes, 

Il apparaît donc que les objectifs à faire atteindre aux étudiants sont assez importants pour nécessiter des moyens convenables et adaptés. Il faut le souligner car la tentation pourrait être de renforcer l’horaire consacré aux techniques nouvelles, au détriment de la formation générale. On peut, par exemple, désirer accentuer l’étude de la micro-informatique sans pour autant amputer les horaires d’anglais ou ne pas renouveler le matériel didactique nécessaire aux langues. L’apparition et le développement d’une nouvelle technologie vont de pair avec l’anglais. 

F. WALLET Professeur certifié à l’IUT «A» de Lille I 

Département Génie Électrique

(*) Équipe de Recherches Pédagogiques des IUT – IUT 8, avenue Cauchy – 92330 Sceaux –